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Interrogations sur le projet de 700 logements participatifs

par A. Mallem

Le projet des 7OO logements participatifs suscite des controverses et fait couler beaucoup de salive au sein des travailleurs de l'Education, dans la wilaya de Constantine. Interpellé dernièrement par ces derniers, M. Boulemdais, secrétaire de wilaya de la Fédération nationale des travailleurs de l'Education (FNTE), avait évoqué brièvement le problème, laissant les souscripteurs sur leur faim alors que ces derniers, face à leur inquiétude grandissante, se plaignent et «dénoncent ce syndicaliste et le promoteur actuel, tout en affirmant, entre autres, que le terrain d'assiette des logements construits à la nouvelle ville Ali Mendjeli était la propriété du secteur de l'Education. La perspective d'une prochaine livraison des logements de ce projet, pratiquement achevé, a fait monter la fièvre chez les souscripteurs qui n'écartent plus l'éventualité d'une radicalisation de leur mouvement à la prochaine rentrée.

Interrogé à ce propos, M. Boulemdais a dégagé toute responsabilité de son organisme «dont le rôle, assure-t-il, s'était limité uniquement à servir d'intermédiaire entre les souscripteurs et la commission nationale des oeuvres sociales de la FNTE qui avait initié ce projet en 2OO5, dans le cadre d'un programme national au profit des travailleurs du secteur et retenu Constantine comme wilaya-pilote pour son exécution. Si blocage il y a, affirme notre interlocuteur, il ne se situe pas à notre niveau mais à celui de la commission nationale des oeuvres sociales. La commission nationale, dit-il, avait, dans un premier temps, signé un contrat avec un promoteur tébessi, puis l'avait résilié au profit d'un promoteur constantinois. Le logement participatif, objet du programme, a été évalué à 164 millions de centimes et le montage financier était constitué par diverses contributions provenant du FNPOS, les oeuvres sociales de la FNTE, la CNL, le souscripteur y contribuant uniquement pour environ 26 millions de centimes». Toujours selon lui, «le projet est mené par le promoteur qui en a été chargé par la wilaya, et toutes les listes des souscripteurs ont été déposées à son niveau. J'étais présent avec le promoteur lorsque les listes ont été remises à la commission nationale des oeuvres sociales de la FNTE, affirme-t-il, mais cet organisme n'a pas voulu signer de convention avec le nouveau promoteur et ont fini par nous retourner les dossiers prétextant que la FNTE ne s'occupe plus de logement. Je me demande alors pourquoi je suis pointé du doigt par ces souscripteurs qui s'agitent et font beaucoup de bruit autour de cette affaire». Les travaux sont achevés aujourd'hui à hauteur de 98 %, nous a assuré, le promoteur Nasri qui dit avoir pris à son compte le financement du projet, «qui n'est plus un projet sectoriel, précise-t-il, mais un projet d'intérêt général où, chaque citoyen peut y souscrire, pourvu qu'il satisfasse aux conditions requises». Au sujet du terrain d'assiette, M. Nasri a garanti que celui-ci lui appartient de plein droit.

Reste que pour les travailleurs de l'Education, la perspective d'entrer en possession d'un logement figurant dans ce projet, suivant les avantages accordés auparavant, s'éloigne de plus en plus. La solution se trouverait entre les mains de la commission des oeuvres sociales de la FNTE qui doit revenir sur sa position et signer la convention avec le promoteur «C'est le seul moyen possible, estime à la fin M. Boulemdais». A noter enfin que les tentatives, pour contacter les oeuvres sociales de la FNTE à Alger pour leur version, ont été vaines, personne ne répondant au téléphone.