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L'Organisation de la conférence islamique (OCI) a «salué» les résultats
de la présidentielle en Iran et «condamné les ingérences étrangères» dans les
affaires de ce pays, dans une déclaration adoptée lundi soir à Alger à l'issue
de la clôture des travaux de la 21e session du comité exécutif de l'Union des
assemblées des Etats membres de l'organisation.
La Déclaration d'Alger appelle en outre le peuple iranien à s'unir autour de son gouvernement et exprime sa «préoccupation» suite aux pressions exercées sur l'Iran ayant pour objectif de le priver de ses droits à utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. La déclaration dénonce tout ce qui peut porter atteinte aux sociétés musulmanes «aussi bien à travers l'ingérence dans leurs affaires souveraines que dans leurs unités territoriales ou en pratiquant à leur égard une politique de deux poids deux mesures». Elle dénonce à cet effet la politique consistant à fermer les yeux sur l'arsenal nucléaire israélien qui «met en danger la sécurité et la stabilité dans toute la région, et ce en l'absence de tout contrôle international». Lundi, le président du Conseil consultatif islamique iranien, M. Ali Laridjani, avait salué la position de l'Algérie en faveur de l'Iran suite aux derniers incidents post-électoraux dans la République islamique. A propos de ces incidents, M. Laridjani a déclaré que «le dialogue qui prévaut actuellement en Iran est une affaire interne», ajoutant «nous pouvons résoudre toutes les problématiques qui s'y posent». M. Laridjani a en outre sévèrement critiqué les pays occidentaux, les accusant de ne pas respecter leurs engagements notamment envers les Palestiniens. Le même responsable dressera un véritable réquisitoire contre les Etats-Unis et leurs alliés et les accuse d'être à l'origine de l'aggravation de la situation en Afghanistan, au Liban, en Irak et au Pakistan. Saluant «les efforts des Etats membres de l'OCI, il dira que la puissance du monde musulman réside inéluctablement dans la maîtrise des nouvelles technologies et de la biotechnologie». Outre la condamnation de toute ingérence dans les affaires internes de l'Iran, la Déclaration d'Alger souligne à propos de la question palestinienne qu'elle suit avec «attention» les conséquences de l'invasion de la Bande de Ghaza par Israël et la poursuite du blocus imposé au peuple palestinien et appelle à de plus intenses démarches pour mettre un terme à ce blocus et ouvrir tous les accès. La Déclaration condamne en outre le terrorisme sous toutes ses formes et noms, qu'il s'agisse de terrorisme individuel, de terrorisme de groupe ou de terrorisme d'Etat tel qu'il est pratiqué par Israël contre le peuple palestinien. S'agissant de la situation en Irak, la Déclaration d'Alger souligne son soutien au peuple irakien et à son gouvernement en l'aidant dans ses efforts visant à restaurer sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire. Elle exprime en outre sa «préoccupation à propos des accusations fausses, obscures et douteuses portées par le Tribunal pénal international contre le président soudanais Omar El Bashir» et condamne la politique de deux poids deux mesures. Par ailleurs, la Déclaration apporte son «soutien constant» aux minorités musulmanes dans les pays non musulmans afin qu'il leur soit permis de jouir de leurs libertés fondamentales et de leurs droits. La Déclaration d'Alger appelle enfin à l'établissement d'un «dialogue sérieux» entre les civilisations, les religions et les cultures. |
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