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Pour la première fois depuis son entrée dans les JM, l'Algérie n'a pas, au
5ème jour de ces joutes sportives régionales, récolté de médailles en vermeil.
Mardi, il y avait une faible mais alors une insignifiante moisson. Pas de quoi
pavoiser. Les karatékas se battent bien, les boulistes aussi, tout comme les
boxeurs, mais point de médailles en or pour le moment. C'est la dèche. Du
bronze, et en très infime quantité, pour le moment. Pourtant, Addadi, le
président du Comité international des JM (CIJM), promet une édition de «tous
les records». Il a annoncé hier mardi à la presse au Stadio Adriatico de
Pescara que ces JM 2009 seront ceux des records. Et puis, cette édition est
celle de beaucoup de records: il y a deux pays de plus par rapport à l'édition
espagnole (Almeria 2005), 3.400 athlètes et 40% des athlètes présents à Pescara
ont participé aux Jeux olympiques de Pékin 2008. L'Algérien Addadi a ainsi
défendu son bilan et celui du pays organisateur, et a, dans la foulée d'une
conférence de presse donnée devant le maire de Pescara, gommé d'un revers de la
main les nombreux dysfonctionnements dans les conditions d'accueil, de
transport et de restauration et de logement qui mènent la vie dure aux athlètes
et aux délégations. Mais, bon, puisque le président du CIJM dit que les JM 2009
ont atteint leur vitesse de croisière, faut croire. Point. Faut-il faire la
fine bouche devant les records méditerranéens pulvérisés depuis le début des
JM, avec un record du monde, celui de la nageuse italienne Frederica
Pellegrini.
Les JM 2009, faut pas croire, c'est une formidable machine qui fabrique des records, car les meilleurs athlètes du monde sont là. Tant il est vrai que dans plusieurs disciplines, les champions et vice-champions du monde sont là. Les handballeurs français ont certes snobé ces JM en envoyant leur équipe B, mais dans les autres disciplines, comme la natation, le volley-ball, le handball et tant d'autres, les meilleurs sont là. Comme le Tunisien Oussama Mellouli, ou les haltérophiles turcs qui n'ont laissé que des miettes à leurs adversaires. Oui, ces jeux sont ceux des records, et il y en aura avant la fin prévue dimanche prochain. Mais, une question revient sans cesse: puisque ces jeux sont ceux des records, y aura-t-il des méchants qui se feront attraper pour avoir utilisé des anabolisants, autrement dit se sont dopés ? Certes, l'agence mondiale contre le dopage est présente dans ces jeux, et sa présence est réconfortante pour ceux qui ne trichent pas, et qui sont ceux-là mêmes qui sortent bredouilles, bien souvent. Comme cet athlète tunisien qui avait, en plaisantant, demandé à son ami algérien pourquoi il ne se dope pas pour améliorer ses performances. Selon le président du CIJM, des tests antidopage sont régulièrement faits, mais sans résultats jusqu'à présent. Il ne faut pas être naïf, ce sont les jeux des Italiens, des Français et des Européens. Qui ira dire que tel ou tel athlète qui a battu un record du monde lors de ces jeux qu'il était dopé ? Pellegrini dopée ? Ce sera pire que le séisme de l'Aquila d'avril dernier. Non, les jeux c'est bien comme ils sont: pas de vagues, de beaux records, une bonne participation et que tout le monde admire la force tranquille des athlètes du Nord de la Mare Nostrum. Des records, oui, dopage non. Et les Français mènent par 47 médailles dont 15 en or, devant la Turquie (28, 14 en or), l'Italie (59, 13 en or) et l'Egypte (21, 8 en or). |
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