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La bibliothèque Malek Bennabi d'Aïn Témouchent a abrité une journée
d'information sur l'intoxication alimentaire, un thème qui refait surface
périodiquement et qui suscite des interrogations diverses de la part des
spécialistes car c'est un problème de santé publique avant tout qu'il faut
prémunir et sauvegarder. Souvent une épidémie est générée par une intoxication
alimentaire collective, à l'issue de rencontres familiales relatives à des
noces, des obsèques, des ouâdas ou des séjours dans des complexes et résidences
touristiques et autres réunions de convivialité traditionnellement célébrées.
Les exemples sont présents dans la mémoire de ceux qui ont vécu des moments
terribles dans des hôpitaux ou ceux du secteur de la santé appelés à regagner
leur poste pour venir en aide à des malades. Le travail à mener, de prime
abord, insistent les conférenciers et intervenants du domaine, réside en amont
et il est beaucoup plus d'ordre préventif. Un créneau à la portée de tous y
compris les ménagères qui disposent d'un niveau d'éducation sanitaire non
négligeable. Où réside le vrai problème ? A quel niveau se font sentir les
lacunes ? Et à quel stade constate-t-on souvent des négligences ? L'assistance
devrait également aborder ces interrogations, faire des critiques constructives
car au début de toute intoxication et bien avant son apparition, il y a lieu
«de surveiller le ventre», comme dit l'adage de chez nous, car c'est la poche
où se manifestent tous les maux.
Aujourd'hui plusieurs secteurs sont mêlés d'une manière ou d'une autre. L'intervention de l'autorité chargée du commerce a abordé plus particulièrement la nouvelle loi 03/09 portant protection du consommateur et répression des fraudes. Dans sa nouvelle mouture, cette loi est assez répressive et les peines encourues à l'encontre des fraudeurs sont lourdes. Cette loi est ce qu'elle est et doit être largement vulgarisée car sa promulgation complète l'ordonnance n°03-03 du 19/07/1989 portant concurrence. Dans la première partie concernant les dispositions générales, le législateur a abordé le champ d'application touchant le consommateur, les denrées alimentaires, l'emballage, étiquetage, les exigences spécifiées, l'innocuité, l'intervenant, le processus de mise à la consommation, la production et le produit saisi, royal et marchand, ainsi que d'autres. Par ailleurs, la protection du consommateur implique forcément l'obligation d'hygiène, de salubrité et d'innocuité des denrées alimentaires. Les services dûment habilités à constater, contrôler et relever les contraventions et les infractions auront du fil à retordre lorsqu'ils se trouvent confrontés aux informels commerçants qui foisonnent dans les souks hebdomadaires. La loi risque de butter dans son application car les marchés informels, que l'on veuille ou non, ont été toujours des points noirs pour les services de la DCP qui à ce jour n'arrivent plus à faire appliquer quoi que ce soit. Comment intégrer le marché informel dans l'esprit de la nouvelle loi ? Telle est la réflexion qu'il faut mener. Mais cette loi est d'un grand intérêt pour le consommateur et sa vulgarisation à grande échelle n'est pas uniquement d'une partie visée mais concerne tout l'environnement de la protection du consommateur sur tous les plans. |
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