Le Président de la République, Chef suprême des armées et ministre de la Défense, a remis hier les diplômes et grades à trois nouvelles promotions militaires. La semaine prochaine, il prononcera un discours devant les hauts gradés du ministère de la Défense.

C'est désormais un rituel auquel Bouteflika s'adonne chaque année devant les différents corps d'armée à l'occasion de la sortie de nouvelles promotions et aussi pour discourir sur les hauteurs des Tagarins. Hier, le chef de l'Etat était à l'Académie militaire interarmes de Cherchell, où il a procédé à la remise de diplômes et de grades à trois nouvelles promotions. C'était vers 11 h que les nouveaux diplômés ont prêté serment pour que le président de la République descende de la tribune sur l'esplanade de l'emblème national pour les décorer. Des youyous stridents ont fusé d'une autre tribune où étaient assises les familles des nouveaux promus. Un par un, ils ont été félicités et décorés qui par le Président, qui par Gaïd Salah, ou encore le ministre délégué à la Défense, Abdelmalek Guenaïzia, le général Malti, directeur de l'Académie. Il y avait entre les promus des élèves venus de Syrie, du Congo et du Niger. Et dans ces trois sorties de promotions, seulement deux femmes. L'une des trois promotions a été baptisée du nom du chahid Salah Baghdadi, né en 1930 dans la wilaya de Batna, tombé au champ d'honneur en 1957.

Une superbe parade aux couleurs de l'armée et des symboles de la patrie a été exécutée devant la tribune officielle, où étaient assis, outre le président de la République, les hauts gradés de l'ANP, des responsables d'institutions et d'organisations publiques. L'emblème national est transmis des mains des anciens militaires à celles des nouveaux promus. La Garde républicaine entonne «Ikhouani, La Tensaou Echouhada», un champ patriotique fort de sens. Une belle fresque humaine est dessinée devant les invités et affiche les couleurs de l'emblème national, avec bien en vue deux mots clés : la Patrie et le Devoir. La Garde républicaine reprend de plus belle avec les airs de «Djazaïrouna», un autre chant patriotique rassembleur. Le président de la République suivra de bout en bout les festivités. Au passage des promotions, Bouteflika exécute le salut militaire.

Une fois la parade terrestre terminée, commence celle aérienne, avec dans le ciel quatre parachutistes arborant l'un l'emblème national, le second l'emblème de l'armée et le troisième le portrait du Président. Les parachutistes devaient atterrir à l'endroit voulu, c'est-à-dire pas loin de la tribune officielle. Et les trois symboles devaient être rattrapés par leurs collègues qui étaient debout, les yeux rivés au ciel. Ils l'ont fait avec beaucoup de doigté. Les festivités ont pris fin après avoir certainement titillé la fibre patriotique de tous les invités.

Le président de la République s'est dirigé ensuite vers l'annexe Abane Ramdane de l'Académie militaire, où il assista à des entraînements tactiques. Il visitera plus tard une nouvelle salle de commandement équipée de moyens pédagogiques modernes. Avant de quitter les lieux, il déjeunera avec les responsables de l'Académie. Le Président de la République, Chef suprême des armées, ministre de la Défense, sera en principe le 4 juillet prochain aux Tagarins pour prononcer un discours devant les hauts responsables du ministère de la Défense.