Deux Oranais représenteront l'Algérie au 15e Congrès international de
spéléologie (science des cavernes) qui se tiendra au Texas (Etats-Unis
d'Amérique) du 19 au 26 juillet prochain. Il s'agit du docteur Chama Allal,
médecin du travail à l'Etablissement public de santé de proximité d'Es-Sénia,
qui va présenter une communication sur l'étude du rythme biologique et les
expériences hors temps, et son compagnon, M. Benaouda Lahcen, technicien d'intervention
au département HSE au port de Béthioua, qui a fait une recherche sur les
nouvelles approches scientifiques «homme-environnement-temps».
Selon le docteur Chama, dont les travaux de recherche ont confirmé que le
rythme biologique circadien dans les cavernes est allongé de 0,72 heure (24,72
heures au lieu de 24 heures), «l'être humain dans le monde souterrain
s'affranchit du mouvement de la terre et se met à vivre un fréquence plus
longue, d'environ 25 heures, selon son propre rythme naturel auquel on ne
perçoit plus l'écoulement du temps dans de telles conditions de vie en dehors
de l'alternance du jour et de la nuit. Les chronobiologistes considèrent ces
rythmes biologiques internes innés par une «horloge biologique». Ces
expériences scientifiques menées dans le monde souterrain ont un grand intérêt
notamment dans le domaine de la biologie moléculaire et la médecine, ainsi que
pour la compréhension de l'homme qui a connu une place en médecine du travail
dans «l'étude des variations psycho-physiologiques, notamment pour le travail
de nuit». «Dans ce contexte et à l'occasion de la tenue du 15e Congrès
international de spéléologie, je vais présenter une communication sur les
différentes expériences menées dans ce domaine», a-t-il souligné, avant d'ajouter
que la deuxième partie de sa communication mettra en relief la place des
«expériences hors-temps» américaines comme outil de réflexion basé sur des
sources religieuses, notamment les Ecritures Saintes concernant l'histoire de
Ashab El-Kahf (les gens de la caverne), rapportée par le Saint Coran dans
sourat El-Kahf. «En conclusion, ma communication montre une compatibilité entre
les sources religieuses et les données scientifiques», a-t-il souligné.