C'est une explosion de joie indescriptible qui a accompagné le coup de sifflet final du match Zambie-Algérie. En fait, c'est dès le début du match qu'une ambiance surréaliste s'est installée à Constantine. On affirme d'ailleurs que les administrations ont été désertées à partir de 13 heures. Même certains gérants des cafés pourtant bondés de monde venu spécialement assister à la rencontre, ont refusé de servir, car ils avaient les yeux rivés sur la télévision installée pour la circonstance. La tension était visible chez chacun et les premières manifestations de joie bruyante ont commencé dès l'inscription du premier but par les Verts.

Après le deuxième but et alors qu'il restait encore beaucoup de temps dans la partie, des gamins, des jeunes et des moins jeunes, pleins de confiance et brandissant les couleurs nationales, avaient déjà commencé à répandre la joie dans les rues et ruelles de la ville. Mais à partir de 15 heures, c'était le délire... Des dizaines de voitures surchargées de jeunes brandissant le drapeau national ont commencé à défiler à travers les rues du centre-ville. Elles étaient pare-chocs contre pare-chocs et circulaient dans un concert assourdissant de coups de klaxon. Depuis les hauteurs de la ville, des cités Emir Abdelkader, Ziadia, Djebel Ouahch, Boussouf, etc. Tout le monde convergeait déjà vers les places de la Révolution et du Premier Novembre, sous les youyous.

A 15 heures 30, sous un soleil de plomb la foule venue à pied ou sortie des cafés à la Casbah, rue de France, Aouati Mostefa, Larbi Benm'hidi, s'est dirigée drapeaux en main vers les deux places. Des jeunes se sont même accrochés aux barreaux des fenêtres de la Banque centrale et de la grande poste, place du Premier Novembre, pour crier leur joie. Face au centre culturel Mohamed El Aïd El Khalifa et devant la direction générale d'Air Algérie, la foule était tellement dense que les voitures surchargées venues fêter l'événement ont été immobilisées: il y avait tellement de monde que l'on ne pouvait plus passer. On était là pour fêter l'événement. «Ce n'est qu'un début. Attendez la fraîcheur et vous assisterez à un véritable spectacle car nos joueurs ont été époustouflants et ils méritent bien cette ovation non seulement des Constantinois, mais de tout le pays.»