L'assemblée communale de Constantine est confrontée à un réel problème avec cette affaire de rejet par la tutelle administrative d'une étude sur la rénovation de la rue Mellah Slimane au niveau de la vieille ville, commandée par ses soins auprès d'un laboratoire technique de l'université Mentouri.

L'étude en question a été achevée, selon la commande introduite dans ce sens, et ses résultats remis à la municipalité, donnant lieu à l'établissement d'un chèque de plus de 350 millions de centimes pour régler les services du laboratoire.

Mais au dernier moment le wali, se référant aux avis de ses proches collaborateurs et non moins spécialistes dans le domaine, a ordonné au Trésor public de bloquer son paiement, sous le motif que les travaux du laboratoire sont jugés «non satisfaisants».

Cette affaire, qui fait des vagues ces derniers jours à l'APC de Constantine, s'avère très gênante pour les élus locaux concernés par ce dossier, car l'université Mentouri réclame son dû et « exige le règlement de la somme indiquée au profit du laboratoire qui a exécuté sa mission de la manière la plus professionnelle qui soit», estime-t-on. Alors que la tutelle, qui a bloqué le chèque de paiement au niveau du Trésor public, réfute cet argumentaire et s'en tient obstinément à ses estimations, renvoyant dos à dos l'APC et l'université. Le recteur avait ces derniers jours saisi par correspondance le maire, dont l'objet porte sur le règlement financier de cette étude, mais sans aucun écho.

A défaut d'un accord à l'amiable entre les deux parties, l'unique solution qui se présente, donc, pour l'université «c'est le recours aux tribunaux pour régler ce différend», comme l'envisagent certains cadres du laboratoire concerné. Se basant sur le fait que «l'APC n'a pas rejeté les résultats de l'étude commandée, acceptant ainsi implicitement ses conclusions». L'APC de Constantine se trouve là dans une position peu confortable et joue le facteur temps pour régler ce dossier.