Au moment où le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, déclarait, avant-hier, devant les 48 directeurs de wilaya de l'hydraulique, qu'il «faut que tous les Algériens aient de l'eau potable», des quartiers d'Oran, comme celui de la cité des 200 logements sociaux d'Es-Sénia, connaissent encore des problèmes de pression. Au niveau de cet ensemble immobilier, l'eau n'arrive qu'aux deux premiers étages et les locataires des deux niveaux supérieurs sont contraints de veiller jusqu'à 2 heures du matin pour pouvoir remplir leurs jerricans et autres fûts. Une situation, aux dires des riverains, qui dure depuis deux mois, juste après une petite amélioration dans le débit que n'a finalement duré que peu de temps.

Cette privation, pour le reste injustifiable, dans la mesure où, à titre d'exemple, pour certains quartiers de l'ancienne ville d'Oran, il est avancé que la pression ne peut pas être augmentée en raison de la vétusté du réseau, pour cet ensemble immobilier les canalisations sont récentes. Où se situe donc le problème ?

Mais à l'heure où des dizaines de familles sont privées du précieux liquide, une fuite de la canalisation, faisant perdre des centaines de mètres cubes du précieux liquide, dure depuis près d'une semaine à hauteur du numéro 44 de l'avenue du Parc, à Maraval. Selon certains riverains, les services de la SEOR ont été informés à plusieurs reprises, sans qu'aucune équipe n'ait été envoyée sur place pour réparer cette fuite, située pourtant dans un quartier où tout le réseau AEP a été refait à neuf en 2006. Les mêmes citoyens s'interrogent sur l'utilité d'un numéro vert si la notion de l'intervention urgente demeure encore vague.

Approchés à propos de la question du faible débit aux 200 logements, les services concernés de la SEOR précisent que, pour le moment, cette zone est alimentée à partir d'un picage et que des travaux pour son raccordement au réseau AEP sont actuellement en cours. Et que la situation devrait s'améliorer prochainement.