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Les résultats de l'enquête préliminaire ouverte par les services
sanitaires de la direction de la Santé et de la Population (DSP) sur
l'intoxication alimentaire, survenue à la deuxième journée du baccalauréat à
Oran, viennent d'être transmis au wali. Selon le service de prévention de la
DSP, le repas servi au personnel enseignant de cinq centres d'examen à Oran-Est
était de mauvaise qualité bactériologique. Les analyses avaient été effectuées
sur le « plat témoin » préservé dans la cuisine du CEM Dargham Hanifi (ex-Saint
Eugène). « Nous n'avons pas identifié jusqu'à maintenant la bactérie
responsable de cet empoisonnement alimentaire », confie notre source. Ces
résultats préliminaires révèlent toutefois que la purée de pomme terre était
impropre à la consommation. La piste du mauvais conditionnement du repas
évoquée par les enquêteurs au lendemain de cette intoxication alimentaire est
désormais abandonnée. Les enquêteurs optent aujourd'hui pour la mauvaise
manipulation des aliments lors de la préparation de ce repas. Cette évolution
de l'enquête aurait comme conséquence le recours des autorités locales à des
sanctions conservatoires contre les responsables du collège Dargham Hanifi. Les
concernés risquent désormais le conseil de discipline pour négligence. Le
nombre des victimes de cette intoxication alimentaire survenue lundi dernier
dans des centres d'examen d'Oran-Est avait atteint 80 sur les 2.239 personnes
qui avaient consommé ce repas, selon les services sanitaires.
La direction de l'Education nationale parle seulement de 31 cas confirmés. Le repas préparé au niveau de la cuisine de cet établissement scolaire avait été distribué sur cinq centres d'examen (Lycée Pasteur, Yadjouri Abdelkader, Brahim Tazi, Mustapha Haddam et Hamou Boutlélils). Le personnel surveillant des deux centres d'examen de Hamou Boutélils et de Brahim Tazi à Oran-Est a été le plus touché. Les premiers symptômes ont commencé à apparaître chez les surveillants quelques heures après avoir pris le repas en question. Douleurs abdominales, nausées, malaises intestinaux, vomissements... Dès l'apparition des premiers cas, les services concernés avaient évité au maximum de donner des détails sur cette affaire pour éviter d'alimenter la psychose parmi le personnel surveillant. 31 enseignants victimes avaient adressé une pétition au directeur de l'Education pour exiger de faire toute lumière sur cette affaire. L'académie avait dépêché une commission d'enquête sur les lieux. Deux autres commissions d'enquête ont été également mises en place par le service de prévention de la DSP et l'EPSP d'Es-Seddikia. |
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