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Alors que toutes
les associations de musique andalouse activant au niveau de la wilaya ont reçu
les invitations pour participer à la 3e édition du festival national du haouzi
qui doit se dérouler du 18 au 24 juin 2009, l'association Tarab El Acil s'est
vue exclue à cette occasion, a appris Le Quotidien d'Oran auprès de son
président. Intrigué, ce dernier s'est présenté à la direction de la culture
pour être fixé sur cette «omission». Il a eu confirmation de cette exclusion à
travers le courrier départ au niveau du secrétariat, nous a-t-il indiqué.
Demandant à voir le directeur, on lui a répondu qu'il était en voyage en Chine
pour un mois ! Un silence radio curieux était observé du côté des membres du
commissariat du festival présents sur les lieux.
Le fait accompli s'annonçant en perspective priverait Tarab El Acil d'une prestation, d'une part, et d'un concours, d'autre part. Quant au motif plausible de cette exclusion, notre interlocuteur l'attribue à une réaction de représailles: «On punit toute une association parce que son président a osé dire les quatre vérités à propos du festival du haouzi à travers la presse, c'est purement de l'abus d'autorité» (Cf. article «Autopsie d'un festival» paru en page culture dans Le Quotidien d'Oran du 23/06/2008). Toutes nos tentatives de joindre au téléphone le directeur de la culture, par ailleurs commissaire du festival, en l'occurrence Miloud Hakim, sont restées vaines. «Le directeur a une séance de travail», nous répétait la secrétaire. Nous avions dû nous déplacer au Mechouar pour avoir sa version, mais il a refusé de nous recevoir. L'audience accordée par le wali au SG de l'association en question n'a pas abouti a priori puisque le programme «expurgé» de Tarab El Acil vient d'être diffusé. Y figure notamment une association musicale invitée de... Paris, en l'occurrence «Les Airs Andalous». Quant à Tarab El Acil, elle est invitée à se produire à un autre festival du haouzi qui se tient celui-là à Blida parallèlement à celui de Tlemcen. Une invitation que son président considère non sans fierté comme un signe de reconnaissance de la valeur de son association. Comme quoi, nul n'est prophète en son pays. A mentionner dans ce cadre que l'association Riad El Andalous a été inscrite pour la deuxième fois au concours au lieu et place de sa consoeur exclue du festival. «Outre l'indignation et la frustration que cette exclusion arbitraire a provoquées chez les membres de l'orchestre, notre association a été privée de ce fait de deux prix, celui de la participation (50.000 DA) et celui du concours (200.000 DA)», a tenu à nous préciser le président. Signalons au passage que deux groupes professionnels dits Taleb et Koufi (contre cachet sonnant et trébuchant) se partageront l'ouverture et la clôture dudit festival. Lors du point de presse tenu dimanche dernier au Mechouar et à la question de la non programmation de Tarab El Acil, un membre du commissariat du festival, par ailleurs président d'une association musicale, aurait répondu: «cette association n'a pas confirmé sa participation», selon un confrère, sachant qu'une confirmation est tributaire d'un dossier de participation que le commissariat est tenu d'adresser dans ce cadre. Force est de constater que le fait de priver d'une manifestation nationale une illustre association qui s'est distinguée par un programme d'activités très riche (fait entre autres de commémorations et d'hommages aux grands maîtres de la musique andalouse) qu'envierait plus d'une de ses pairs relève d'un déni de «droit». Aussi, après avoir épuisé tous les moyens de recours administratif, le président de Tarab El Acil se réserve le droit d'ester en justice le directeur de la culture, commissaire du festival, pour abus d'autorité. |
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