A l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre l'exploitation des
enfants dans le milieu du travail, une rencontre régionale a été organisée
jeudi dernier par l'inspection du travail et la DJS pour débattre de ce
phénomène qui a pris des proportions inquiétantes. C'est le représentant de la
santé qui a commencé par un exposé sur les conséquences négatives de la santé de
l'enfant, en indiquant «les effets néfastes d'un travail précoce pénible et
manque d'hygiène comme des enfants qui fouillent quotidiennement dans la
décharge de «Berka Zarka» avec tous les risques sur la santé de l'enfant». Le
représentant de la DAS a fait, lui, une approche sur les moyens de lutte contre
ce phénomène. La présidente de l'Association de la protection des enfants en
danger a axé son intervention sur les facteurs favorisant ce phénomène en
soulignant qu'à Annaba, beaucoup d'enfants dont l'âge ne dépasse pas 14 ans
travaillent au noir. «On voit même aujourd'hui des jeunes filles de 15 ans qui
activent dans les fast-foods, les hôtels et des fabriques, et même dans
d'autres lieux dont en n'ignore leurs activités», dira Mme Hamoune. Quant à Mme
Salhi, elle a mis l'accent sur le rôle de l'école dans le domaine de la
formation, sensibilisation et éducation, en déclarant «à Annaba, on fait
beaucoup d'efforts pour éviter la déperdition scolaire en citant en exemple le
taux de réussite en 6ème qui est de 92,5 %». Intervenant pour sa part, le
directeur régional de l'inspection de travail, Mr Boudjelida, a affirmé que le
phénomène a touché en Algérie beaucoup d'enfants qui sont exploités au noir
pour subvenir aux besoins de leur famille. Tous les participants estiment que
c'est un sujet sensible qui nécessite l'application stricte des textes en
vigueur.