Le compter-sur-soi est devenu un leitmotiv
chez les jeunes diplômés sans emploi qui ont retroussé leurs manches, en se
lançant avec l'aide des pouvoirs publics dans la création de micro-entreprises.
En effet, sur les 2.895 dossiers déposés
depuis le début de l'année 2008 auprès de l'ANSEJ, 2.119 d'entre eux ont été
frappés du sceau de l'éligibilité, ce qui a permis à 512 jeunes de mettre sur
pied leurs propres entreprises dans des créneaux aussi lucratifs les uns que
les autres. On y trouve pêle-mêle la ferronnerie, le transport, la plomberie,
la menuiserie... Hélas, la dinanderie et la sellerie ont été occultés, des
activités dont les maîtres ne sont plus de ce monde. Personne n'a pu prendre le
relais et il est déjà trop tard pour ces métiers d'autan qui se sont éteints
pour l'éternité. Cette formule d'aide à l'investissement s'est avérée pour ces
jeunes téméraires une source de revenus permanente, mais également génératrice
d'emplois nouveaux. Ces 512 micro-entreprises qui ont vu le jour au cours des
douze derniers mois ont pu offrir sur le marché du travail 1.272 emplois
nouveaux aux jeunes en quête d'embauche. L'installation récente de la
commission locale d'étude et de financement des projets au niveau de la wilaya
d'El-Bayadh a été plus que salutaire pour ces jeunes et petits promoteurs, plus
particulièrement en ce qui concerne la validation des dossiers qui s'est faite
avec célérité. Une commission qui s'est rapidement penchée sur tous les
dossiers en éliminant les entraves susceptibles de retarder la création de
l'entreprise et de mettre à mal l'élan et l'espoir nourri par le postulant. Et
c'est d'ailleurs ce qui a pu susciter une vague de satisfaction chez ces jeunes
promoteurs qui ne se sont pas fait prier pour se mettre à l'eau. Aujourd'hui,
les petites entreprises font florès et on y a même rencontré des jeunes filles
qui ont repris goût au travail en se lançant dans la promotion et le
développement de l'artisanat d'art, comme la confection de tapis ou de
vêtements traditionnels pour femmes. Des jeunes filles de la zone rurale qui
voient enfin le bout du tunnel.