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L'affaire de «coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans
intention de la donner», jugée hier par le tribunal criminel de Constantine,
révélait au fil des débats du procès beaucoup de zones d'ombre quant à
l'implication de l'accusé dans le décès de la victime.
Le témoin principal dans cette affaire est sourd-muet et il a fallu la présence de deux interprètes, un professionnel du langage des signes et la soeur du témoin en question, pour parvenir à déchiffrer son témoignage. Celui-ci affirmera que «l'accusé est bien la personne qui a assené un coup de pierre sur la tête de la victime» dans la matinée du 18 juin 2006, en pleine rue au centre-ville de Chelghoum Laïd. La victime sera transférée aux urgences de l'hôpital, puis sera évacuée vers une clinique privée, qui se chargera à son tour de la transférer vers le CHU Constantine, où son décès sera déclaré par les médecins, trois jours après son agression, à la suite d'une hémorragie cérébrale. La victime, et avant de tomber dans le coma, avait identifié son agresseur comme étant Mourad «l'épicier», tel que le préciseront plusieurs témoignages, dont ceux du père et de la mère de la victime. Les avocats de la partie civile insisteront sur ce témoignage pour confirmer que l'auteur des coups et blessures qui ont entraîné le décès de la victime n'est autre que Mourad «l'épicier». La défense de l'accusé relèvera à ce propos que son mandant ne tient pas une épicerie, mais qu'il est de son état électricien et réparateur électronicien. Dans sa plaidoirie, l'avocat de la défense ne manquera pas de mettre en exergue l'innocence de son mandant qui découle des contradictions dans certains témoignages, notamment celui du sourd-muet. Le représentant du ministère public, pour sa part, a requis 10 années de réclusion criminelle contre l'accusé. Après les délibérations, le tribunal criminel jugera l'accusé innocent des faits qui lui sont reprochés et prononcera sa relaxe. |
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