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Organisées par la wilaya, les deux journées consacrées à la
réhabilitation du secteur sauvegardé et des méthodes et techniques de
réhabilitation ont débuté hier au niveau de la salle des délibérations de
l'APW, en présence de nombreux participants dont des experts espagnols de
Barcelone, le wali, le maire de Constantine, les directeurs de wilaya de
l'OPGI, de l'agence foncière, de l'hydraulique, de la DUCH, du CTC, de la
SEACO, de la Sonelgaz, de la culture et de nombreux architectes venus donner
leur avis sur cette gigantesque opération.
«Cette rencontre, a déclaré le wali, sera objectivement réservée à la critique du noviciat, car nous devons, dit-il, considérer qu'il existe encore de nombreuses lacunes et ne pas perdre de vue toutes les erreurs que nous avons pu commettre au fil des ans et des rendez-vous qui nous ont regroupés autour de ce thème de la restauration du vieux bâti». Sur le sujet, il faut préciser que cette entreprise devrait coûter plusieurs milliards de centimes mais son contenu exact, comme nous le précise M. Annab, le directeur de la DUCH, ne sera connu que dans six mois environ, autrement dit à la fin des études actuellement entamées par le CTC, qui concernent la réhabilitation de 36.000 habitations. Cette opération a été scindée en trois tranches et concerne chacune près de 12.000 habitations. «En attendant d'y voir plus clair sur le plan financier, il n'est pas question de lambiner», comme le souligne le docteur Casanova de l'université espagnole de Barcelone qui met en relief la complexité de telles opérations, lui qui est actuellement en charge de la réhabilitation de la vieille ville de Jérusalem, une opération qui s'inscrit dans un cadre méditerranéen, chapeautée par l'UNESCO. Le directeur de Réhabimed (Médina) estime «qu'en plus des attaches sentimentales, ces opérations doivent avant tout prendre en considération l'amélioration du cadre de vie des populations». Des experts espagnols viennent donc succéder à leurs homologues italiens qui avaient, on s'en souvient, mis en marche le fameux Master Plan de 2002. A ce sujet, madame Badia Sahraoui, architecte consultante auprès du cabinet de la wilaya, évoquera les différentes étapes, de 1982 à ce jour, qui ont marqué ce méga-projet de réhabilitation de la vieille ville. Et de souligner «que cette entreprise doit relever d'une volonté politique forte, il ne faut pas occulter, dit-elle, certains facteurs essentiels, tels l'hygiène et la sécurité». En plus de l'importance des budgets accordés à pareilles entreprises, souligne la conférencière, il y a «la nécessité primordiale des acteurs essentiels que sont les historiens, les architectes, les restaurateurs, un cahier des charges draconien, l'adhésion du citoyen, etc.». Le choix de la rue Mellah Slimane à Constantine n'est pas fortuit car cet axe constitue le «boulevard» de la médina et le point de rencontre inévitable entre tous les habitants de la Souika, de ses petits commerçants, de ses artisans. «Il faudra, conclut madame Sahraoui, ne pas craindre de faire appel aux compétences d'experts étrangers, car nous savons tous que l'Algérie n'a jamais constitué une référence en matière de réhabilitation des vieux sites». Signalons que la deuxième journée, celle d'aujourd'hui dimanche, sera une rencontre entre les experts et les autorités locales et devrait permettre de définir les mécanismes pratiques des méthodes d'approche les plus rapides, les plus efficaces et peut-être aussi les moins coûteuses. |
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