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Il était connu surtout pour sa grande
sagesse et son talent hors pair de réconciliateur. Lors des litiges, on entend
souvent cette réflexion : «Allons voir Si Ameur». Il était le père, l'ami et le
grand confident de toute la population de la région. Si Ameur, de son vrai nom
Mahfoudhi Ameur, vient de nous quitter subitement à l'âge de 82 ans, emportant
avec lui la reconnaissance de toute une population qui devient orpheline d'une
personnalité irremplaçable.
Feu si Ameur est à Djelfa depuis 1946, année où il fut recueilli par le regretté si Attia Messaoudi, un autre grand imam de la région. Une petite habitation de fortune lui fut octroyée à la cité Saâdat pour qu'il puisse enseigner le Coran aux jeunes enfants de la ville. A 15 ans, il avait déjà appris le Coran par coeur et il l'enseigna pendant plusieurs années. Après la mort de son père spirituel Si Attia, il devint le premier imam et le mufti de la région. Membre du Conseil islamique national, il fut nommé directeur des affaires religieuses (nadher) et y resta jusqu'au début de sa maladie. Il démissionna pour se consacrer aux prières à la grande mosquée de la ville et surtout aux fetwas. Il fut l'auteur de 5 livres, dont le dernier est paru dernièrement. Sa maladie l'affaiblissait considérablement ces derniers temps. Les deux interventions chirurgicales qu'il subit furent infructueuses et il rendit l'âme mercredi dans son domicile à Djelfa. Plus de 20.000 personnes venues de nombreuses wilayas du pays ont assisté à son enterrement ce jeudi, au cimetière Majhouda. Les cheikhs des zaouïas de tout le pays, des personnalités nationales et des citoyens de toutes les régions du pays ont rendu un dernier hommage à Si Ameur en l'accompagnant à sa dernière demeure. Signalons qu'une lettre de condoléances émanant du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a été envoyée à la famille du défunt et fut même lue à l'assistance par son représentant personnel. |
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