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L'emploi dit du filet social à Ghardaïa,
aujourd'hui, c'est près de 5.000 salariés. La loi de programmation pour la
cohésion sociale a ouvert de nouvelles voies en faveur des jeunes chômeurs,
tous niveaux confondus, qui se ruent quotidiennement sur la DAS (Direction des
affaires sociales), dans l'espoir de décrocher un travail. Cette direction peut
désormais placer les chômeurs mais également des candidats en CDD, CDI ou
intérim pour les entreprises. Une offre mieux adaptée pour tous les candidats à
l'emploi. Quant au système du filet social, l'opinion publique dans son
ensemble en dresse un bilan plutôt positif. Mais pas de la manière dont il est
applicable à la wilaya de Ghardaïa. Et ce pour deux raisons: les femmes sont
nettement plus favorisées, formant une solide barrière pour les hommes. Il vous
arrivera même de les trouver agglutinés par douzaines dans les bureaux de
certaines administrations. A Ghardaïa, le système du filet social, qui recrute
majoritairement du personnel peu ou non qualifié, étouffe visiblement. Ce
dispositif d'aide à l'insertion professionnelle repose lui sur trois types de
contrats : contrat du travail aidé CID, CIP et CFI, et ce conformément au
décret exécutif n° 08-126 du 19 avril 2008.
Qui sont ces intérimaires ? 60% d'entre eux (les non-qualifiés) entrent en intérim à la suite d'une longue période de chômage, après avoir loupé ou abandonné leurs études et avant 24 ans pour la plupart. A Ghardaïa, faute de pouvoir continuer leurs études, ce sont donc et surtout les femmes qui se tournent vers l'intérim : 65% contre 35% pour les hommes. Majoritairement, ces derniers se tournent vers l'intérim pour trouver rapidement un emploi, obtenir une expérience professionnelle ou dans l'espoir de décrocher un CDI (contrat à durée indéterminée) et d'accéder ainsi à un emploi plus stable. Au total, 89% des intérimaires, que ce soit du filet social ou du contrat d'aide, ont une bonne opinion de l'intérim, mais sont déçus quant à son application dans cette ville. 77% des salariés hors intérim partagent d'ailleurs cette vision. L'impact de l'alternance et de la formation fait aussi débat au sein de l'intérim. La CNAS de Ghardaïa aurait, dans le cadre de la formation et de l'insertion professionnelle, procédé à juste titre au recrutement des cadres dits du contrat de travail aidé. Malheureusement, ces intérimaires, contrairement à leurs collègues du filet social, se voient curieusement virés à l'issue d'une année de contrat. Cependant ce système du contrat de travail aidé semble ne pas répondre aux inspirations et aux objectifs des jeunes nouveaux cadres. |
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