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Les habitants de Haï El-Emir Khaled (ex-Kharouba) viennent, dans une
pétition signée par une soixantaine de personnes, de solliciter l'intervention
des autorités locales pour la prise en charge du cadre de vie de cette localité
peuplée de 15.000 âmes et qui ne cesse de se détériorer, comme affirmé par les
signataires.
En première ligne des préoccupations, se trouve le problème du transport. « Les 700 enfants qui fréquentent les lycées et l'université sont obligés de parcourir 3 kilomètres à pied, soit la distance qui sépare la bourgade du chef-lieu de Hassi Bounif pour prendre le transport sur Oran, notamment pour les universitaires, ou regagner le lycée de Hassi Bounif », disent-ils. Cela a eu pour conséquence un départ massif d'enseignants qui ne pouvaient plus faire quotidiennement le trajet à pied pour aller travailler à Kharouba ou carrément pour les retards fréquents qui perturbent grandement la scolarité des enfants. Les signataires, en plus de cela, signalent d'autres problèmes comme le manque d'eau potable, l'état de la chaussée, entre autres. Cette petite bourgade est rattachée à la commune de Hassi Bounif, qui compte plusieurs autres localités tout aussi peuplées. Et les problèmes vécus sont presque les mêmes pour tous les citoyens de la commune. Pour le transport, effectivement, la localité semble isolée par le simple fait que les transporteurs choisissent leurs lignes et fuient celles qui ne sont pas très « rentables ». D'autre part, il y a lieu de signaler qu'il y a quelques années, un ambitieux programme de résorption de l'habitat précaire a été prévu, dont les fonds provenaient de la Banque mondiale. Avant le commencement des travaux pour la réalisation de divers projets, il a été demandé aux citoyens d'acheter leurs biens, c'est-à-dire le terrain bâti, pour que les autorités puissent délivrer les titres de propriété, exigés pour le lancement de n'importe quel projet. En fin de compte, de nombreux citoyens, pour diverses raisons, notamment le prix de la cession, n'ont pu acheter leur terrain et n'ont pu légaliser leur situation. Ce projet est tombé à l'eau et avec lui tous les espoirs d'une amélioration. Néanmoins, cette bourgade, qui a perdu une vingtaine de ces habitations pendant la période noire, a bénéficié de plusieurs projets, dont l'école, un centre de soins, un CEM et bien d'autres infrastructures. Il reste toujours des projets à lancer pour une bourgade qu'il n'existait même pas il y a 20 ans de cela. L'exode rural, le problème du logement et bien d'autres facteurs ont fait que des agglomération entières ont vu le jour d'un coup avec leur lot de problèmes en tous genres et des urgences toujours à rattraper. |
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