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Hygiène et salubrité, éclairage...Le réquisitoire du wali d'Oran

par Houari Barti

Le briefing hebdomadaire de la wilaya a été une occasion pour le wali d'Oran, M. Sekrane Tahar, de mobiliser «une fois de plus» les élus sur les questions relatives à l'hygiène urbaine et à la santé publique, et ce à la veille du début de la saison des canicules. Le chef de l'exécutif n'a, en effet, pas hésité à s'écarter de l'ordre du jour de cette réunion, consacrée à la saison moissons-battage et aux feux de forêts, pour sensibiliser les présents sur un sujet tout aussi brûlant, l'hygiène. «Tant qu'on n'aura pas vaincu le problème de l'hygiène à Oran, tous les efforts qu'on peut faire ailleurs seront sans importance». C'est avec cette phrase lourde de sens que M. Sekrane a tenté de résumer la situation. Pour lui, «tout le monde est content des grands projets qui se font à Oran, donnant l'exemple du tramway, des routes, des ouvrages d'art, des logements...», pourtant, ce qui est retenu dans l'esprit de la majorité des gens, c'est que «la ville est sale». Un exemple illustre parfaitement le décalage entre l'important effort entrepris par l'Etat pour améliorer l'aspect urbanistique de la ville et le peu d'égard porté à la salubrité et à l'hygiène par les collectivités locales. Il s'agit, selon le wali, du boulevard du Millenium, à Oran-Est, où détritus et déblais de toutes sortes contrastent outrageusement avec les sommes faramineuses déboursées pour améliorer le cadre de vie. Un constat tout autant amer est fait pour la corniche oranaise. «La côte n'est pas bonne, et ce à partir d'Oran jusqu'aux Andalouses», a affirmé le wali en s'adressant aux maires des localités côtières. «Il faut s'occuper de l'hygiène à la corniche d'une manière quotidienne, y compris les vendredis et les jours fériés. L'hygiène est le souci de tous les jours, de tous les instants.», a-t-il assené. Quant à l'éclairage, «c'est une catastrophe», a-t-il encore affirmé.     Le chef de l'exécutif s'est dit étonné «pourquoi ça ne marche pas ?» en matière d'éclairage. Pourtant, a-t-il précisé, tout l'argent qui a été demandé par les communes pour prendre en charge cet aspect leur a été donné. Ce qui l'a ramené à faire le constat suivant : «il ne s'agit pas d'un problème de moyens mais plutôt de gestion».

M. Sekrane a, par ailleurs, donné instruction à ce que les clôtures des chantiers soient aux normes «esthétiques». «On ne doit pas tolérer des clôtures faites en roseau cloué sur de vulgaires planches en bois. Et c'est encore plus inadmissible que les chantiers qui utilisent ces procédés archaïques relèvent du secteur public», a-t-il encore dit.