La bévue monumentale commise par le gardien Belhani Amar vendredi dernier
face à l'USMH n'aura pas uniquement coûté la défaite à son équipe alors que
celle-ci tenait bien en main trois points arrachés difficilement au bout de 88
minutes d'efforts, mais elle lui aura également coûté deux matches à huis clos
pour jets de projectiles, en plus d'une amende de 4 millions de centimes, et la
suspension de son secrétaire général, Ali Bedala, pour quatre matchs assortie
d'une amende financière de 20.000 DA. Ce sont là les sanctions que vient d'infliger
la LNF à l'équipe khroubie et qui ont été accueillies avec fatalisme par les
dirigeants et les joueurs, parce qu'elles étaient attendues. Ainsi, l'ASK,
après le sursaut qui lui à permis de ramener deux précieux points de ses deux
derniers déplacements consécutifs, à Chlef et à Alger face au NAHD, est
retournée à la case départ en étant exposée au purgatoire. L'entraîneur Biskri
s'est attaché cette semaine à relativiser cette contre-performance de son
équipe pour ne pas affecter le moral des joueurs qu'attendent des rendez-vous
très importants et difficiles contre des équipes en course pour les premières
places (à domicile face à la JSMB le 13 et le CABBA le 30) et d'autres qui
luttent pour leur survie (contre le RCK à Kouba le 16). Aussi, Biskri et ses
joueurs se sont solidarisés avec Belhani qui demeure sous le choc, endossant
l'entière responsabilité de la situation et faisant face avec courage aux
attaques sournoises de certains supporters qui l'accusent d'avoir «arrangé» le
match. Voilà, en quelques mots, la situation au Khroub, une situation qui
risque de déboucher sur une crise. Dans cette atmosphère délétère, l'équipe du
président Milia à repris hier, dans l'après-midi, les entraînements après trois
jours de repos accordés aux joueurs pour leur permettre de récupérer et
d'oublier la «catastrophe» du vendredi 3 avril.