Fatema Zohra (dite Lola) Benmansour est née en 1999 à Tlemcen. Elle a poursuivi avec brio des études universitaires en pharmacie, mais son amour des livres et de la littérature est resté vivace et ne l'a jamais quittée.

Elle vient de publier son premier ouvrage intitulé «Les enfants du livre» aux éditions Casbah à Alger, une sorte de conte allégorique qui se déploie à l'intérieur des pages d'un autre livre (selon le principe des poupées russes) et dont les personnages sont des enfants à la recherche du «secret de la lumière.» Elle répond ici à quelques questions du Quotidien d'Oran.

Le Quotidien d'Oran.: Fatema Zohra Benmansour, tu as 24 ans et tu viens de publier ton premier roman aux éditions Casbah à Alger. Est-ce que je peux te demander pourquoi tu écris et comment trouves-tu le temps d'écrire alors que tu viens de terminer de brillantes études universitaires en pharmacie ?

Fatema Zohra Benmansour : Écrire me permet d'explorer des mondes imaginaires et d'exprimer mes émotions. Aujourd'hui, j'essaie de planifier un emploi du temps, en dédiant des plages horaires spécifiques à l'écriture. Cela exige discipline et équilibre, mais la passion pour la création littéraire rend chaque instant investi précieux.

Q.O.: Il n'y a pas d'écriture sans lecture. A quel âge as-tu commencé à lire et que t'a apportée la passion de la lecture ? Quels sont les livres qui t'ont marquée et peut-être t'ont donnée l'envie de sauter le pas et de devenir toi-même écrivaine ?

F. Z.B: J'ai amorcé ma découverte du monde littéraire à l'âge de 11 ans, plongeant dans les contes d'Andersen, les frères Grimm et le merveilleux univers du Petit Prince. La lecture a été ma compagnie d'enfance, éveillant mon imagination et nourrissant ma curiosité. Des œuvres marquantes, telles que «Le Petit Prince», ont forgé ma passion pour les mots. Ces expériences m'ont inspirée à devenir écrivaine, cherchant à créer des mondes captivants et à partager des récits qui résonnent avec les lecteurs.

Q.O.: Penses-tu que la lecture est encouragée comme elle devrait l'être par les pouvoirs publics dans notre pays ?

F. Z.B: Oui, la lecture est encouragée par certains programmes aux initiatives louables, mais il existe également des lacunes où davantage d'efforts pourraient être déployés pour promouvoir la lecture au sein de la société.

Q.O.: Qu'a-tu envie de dire aux jeunes algériens de ton âge qui ne lisent jamais et passent leur temps libre sur Facebook ou YouTube ?

F. Z.B: J'aimerais dire aux jeunes de mon âge qu'explorer le monde de la lecture peut enrichir leur vie de manière unique. La diversité des livres offre des perspectives nouvelles et des évasions captivantes. Bien que les réseaux sociaux occupent une énorme place dans notre quotidien, la lecture offre une expérience enrichissante et stimulante qui peut élargir bien plus nos horizons.