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La maison de la Culture a abrité, hier, un très grand rassemblement des agriculteurs de toutes les filières à l'appel de l'UNPA. Sur fond de campagne électorale en faveur du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika, Allioui Mohammed, qui a animé le groupement en présence des présidents des Chambres de l'agriculture de Blida et de Chlef, des cadres du secteur de l'Agriculture et des élus locaux, a mis en exergue 2 raisons à ce rassemblement, d'une part, répondre aux détracteurs de la décision prise et annoncée à partir de Biskra par le président de la République, celle d'effacer la dette contractée par les agriculteurs, une dette dont le montant global s'élève à 41 milliards de DA, portant des précisions à ce sujet, et d'autres part, expliquer pourquoi «le monde paysan a soutenu Bouteflika». S'adressant à une salle archicomble, le président de l'UNPA a affirmé que «l'effacement de la dette des agriculteurs ne répond pas à des visées électoralistes, comme se plaisent à le dire ceux qui prônent le boycott des élections», en précisant que le but visé est de promouvoir la production agricole, afin d'assurer dans les meilleurs délais l'autosuffisance alimentaire. La dépendance étant devenue un moyen de pression, voire une arme entre les mains des puissants. L'orateur rappelle ensuite, que l'Algérie n'est pas la seule à le faire, puisque la Suisse soutient les agriculteurs à un taux de 76 %, la France à 36 %, les USA à 55 % et l'Italie à 47 %. Chez nous, il n'est que de 7 %. Continuant son argumentation pour clarifier les objectifs ciblés par cette décision d'effacement de la dette, M. Allioui dira «il s'agit d'établir les grands équilibres, régionaux, interprofessionnelles et sociaux». Répondant à une question souvent formulée par une frange d'agriculteurs, notamment ceux qui ont fait l'effort d'avoir remboursé leurs dettes auprès des organismes financiers et qui se disent lésés, l'orateur rassure : «A cette catégorie d'agriculteurs, des crédits de 5 ans seront accordés. Sans aucun intérêt pour rétablir un juste équilibre». Il a exhorté les agriculteurs «à ne pas donner des voix à ceux qui prônent le boycott». |
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