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Boumerdès : Grève à la Faculté des hydrocarbures et de la chimie

par K. R.

Les 93 étudiants du Département génie des procédés chimiques et pharmaceutiques, relevant de la Faculté des hydrocarbures et de la chimie de l’université de Boumerdès, poursuivent leur grève illimitée depuis le 28/02/2009, laquelle grève s’est étendue à toute la faculté qui compte environ 1.900 étudiants toutes spécialités confondues. Ce mouvement de débrayage pédagogique est né d’un mécontentement des étudiants du Département du génie des procédés chimiques et pharmaceutiques concernant leur futur affectation vers les options de 4ème année et, plus particulièrement, sur leur refus d’être orientés à la base des résultats vers l’option pharmaceutique. Mettant en pratique leur obstination à ne pas tenir compte des éclaircissements de leur chef de département, ils ont, dès la matinée du 28/02/2009, entamé leur mouvement de protestation, par des absences aux cours, néanmoins, la présence aux séances des TD et TP était assurée. Malheureusement, la situation a dégénéré le dimanche 01/03/2009, lorsque un groupe d’étudiants a bloqué, dès le matin, toutes les issues menant aux blocs pédagogiques. Ainsi, plus de 1.200 étudiants ont été pris en otage par le groupe des 93 étudiants. Suite à ces nouveaux événements, les responsables de la Faculté des hydrocarbures ont tenté de ramener à la raison les étudiants grévistes, mais en vain. Il s’en est suivi une série de réunions auxquelles les contestataires ont été conviés à y assister mais au grand dam des responsables de la faculté, celles-ci se sont achevées par un échec. Durant l’après-midi du 07/03/2009, une énième réunion a été programmée entre les deux parties en conflit où, d’ailleurs, les mêmes dispositions concernant l’affectation des étudiants ont été répétées à l’endroit de ces derniers, mais rien n’y fait. Un délai de 24 heures a été accordé aux représentants des étudiants pour faire parvenir une réponse, celle-ci atterrit le 08/03/2009 sur le bureau du doyen de la faculté, dans laquelle il a été mentionné le refus des étudiants à accepter les propositions du département. Avant-hier, les étudiants que nous avons rencontrés nous ont signifié que seule la décision de «geler voire de supprimer cette option d’industrie pharmaceutique de la part des responsables de la faculté est à même de faire cesser notre grève». Pour sa part, le doyen de la faculté, le Dr Abdelbaki, qui nous a reçu dans son bureau, était catégorique «le désir de fermer sur simples supputations et autres suppositions, une option ou autres spécialités, ne s’inscrit pas du tout dans une logique tant scientifique qu’économique.

Mais toutes les garanties de veiller à l’application stricte des critères d’affectation, la disposition de tout le département à écouter les doléances sur la base d’un dialogue et d’une compréhension mutuelle, sont autant de positions sereines et fondées que la direction de la faculté défendra», a affirmé notre interlocuteur.

«Il est à noter également que dans bon nombre d’universités nationales, cette spécialité est d’actualité et qu’elle fait l’objet d’un intérêt particulier tant elle est sollicitée par les étudiants. Paradoxalement à l’université de Boumerdès, les étudiants veulent agir à l’encontre de l’épanouissement de cette spécialité», lit-on dans un communiqué qui nous a été remis par le doyen de la faculté. Pour l’instant, c’est le statut quo dans ce feuilleton de la Faculté des hydrocarbures de Boumerdès sachant que les deux antagonistes campent chacun sur ses positions.