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Déchets ménagers: Les points noirs de la collecte

par Salah C.

Quelque temps après les mesures prônées par la division de l'hygiène et de l'assainissement de l'APC d'Oran pour une meilleure collecte des ordures ménagères, la situation connaît certes un léger mieux avec l'acquisition de nouveaux équipements notamment pour les balayeurs, mais les 78 points noirs recensés n'ont pas encore été éradiqués. Le point positif, selon des membres de comité de quartiers, réside dans les nouveaux horaires de collecte avec, pour rappel, deux plages horaires, la première de 21h à 3h et la seconde entre 5h et 7h et ce dans le souci de ne pas encombrer davantage la circulation au niveau de certains quartiers connus pour leur important flux de véhicules. Ainsi, il est constaté une amélioration dans la régularité de passage, parfois jusqu'à deux fois, des équipes d'éboueurs notamment dans les grands centres immobiliers, comme c'est le cas de la cité Perret en plus de grandes opérations tout azimuts pour supprimer des points noirs, même si cela ne dure que quelques jours. Pour nos interlocuteurs, l'implication des citoyens est indispensable car même si on optait pour le meilleur système de collecte avec des moyens adéquats, il va s'avérer obsolète.

Certains comités de quartiers lancent certes occasionnellement des campagnes de sensibilisation. Mais cette tache devrait être quotidienne et nécessite un effort particulier à déployer en direction des habitants.

La question de l'hygiène à Oran ne peut être posée que si elle est traitée d'une manière globale, en parlant de « grand Oran » ou de ce que certains appellent le groupement d'Oran. A ce sujet, le fait de rattacher de grands ensembles urbains, notamment à l'est, à des communes n'ayant aucune expérience dans le domaine, comme c'est le cas de Sidi Chahmi et Bir El Djir, exige une plus grande coordination dans la gestion quotidienne du cadre de vie général. Un membre d'un comité de quartier affirme que des habitants de « Bernarville », « Monplaisir », une zone jadis agricole et qui de nos jours abrite plusieurs lotissements et coopératives immobilières, se plaignent de la mauvaise collecte des ordures ménagères qui s'effectue à raison d'une fois tous les 3, voire 4 jours. Du coup et à chaque coin de rue se créent des dépotoirs. Selon des riverains, les services concernés relevant de l'APC de Bir El Djir ont été approchés à maintes reprises, mais ces démarches sont restées vaines. Ce qui les irrite c'est le fait qu'à quelques encablures, à Es-Sedikia plus précisément, la situation est nettement meilleure avec une collecte quotidienne. « On a l'impression que le fait de traverser la route vous fait changer complètement de pays », dira un commerçant visiblement déçu d'avoir investi dans cette zone qui en plus souffre de l'impraticabilité des voies d'accès. De visu, la majorité des ruelles n'ont jamais connu le moindre revêtement bitumeux. Si les habitants souffrent, en été, des poussières, en hiver, et en l'absence d'un réseau d'évacuation des eaux pluviales, les rues sont inondées. La seule satisfaction, selon des habitants, c'est l'ouverture d'une annexe administrative de l'APC.