Hier matin, les services de sécurité de la ville de Réghaïa, à 20 km à l' est d'Alger, ont procédé à l' arrestation d'au moins 20 personnes, suite à une manifestation paralysant le centre-ville.

En effet, vers 11 heures, plusieurs dizaines de citoyens tous bénéficiaires de coopératives immobilières se sont dirigés vers le centre-ville, après que les autorités ont refusé de les recevoir pour une affaire relative à leur dépossession de terrain devant servir à l'implantation de coopératives immobilières au niveau de la zone Amirouche, à Réghaïa. Après avoir «pris possession» des lieux, les contestataires brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «non à la hogra, non à l'injustice !!!».

Par la suite, et devant l'anarchie qui s'en est suivie avec la fermeture du centre de l'agglomération et le blocage de la circulation, les forces antiémeute sont intervenues pour disperser par la force les manifestants.

Après cette intervention des éléments de la police, les esprits se sont échauffés et des altercations s' en sont suivies.

Ceci a entraîné l'interpellation d'une vingtaine de citoyens, dont le président de l'Association des bénéficiaires des coopératives immobilières de la zone Amirouche. Un bras de fer qui oppose maintenant depuis plusieurs années les 1.700 bénéficiaires des coopératives immobilières aux autorités de la commune de Réghaïa et de la daïra de Rouiba.

Il s'agit d'un problème de dépossession de terrain de la part de la wilaya d'Alger pour la construction de plus de 400 logements LSP, lesquels seront érigés sur un terrain initialement prévu pour l'implantation des coopératives immobilières.

Plusieurs actions entreprises par l'association des coopératives, pour récupérer le terrain qui «nous revient de droit» selon les documents officiels, n'ont pas abouti.