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Suite et fin
2/ La croissance concurrentielle, cheval de Troie de la mondialisation et levier de l'immigration sauvage a - l'utopie brisée du nationalisme et de la liberté des peuples. La Nation, si chère aux indépendantistes, mais héritée de la colonisation et du pouvoir jacobin de 1789, s'est ouverte aux forces cosmopolites de la mondialisation par le biais de la croissance concurrentielle et se voit peu à peu absorbée dans la société de consommation de masse (SCM), modèle inégalitaire et conflictuel de société universelle, né en occident anglo-saxon, encore au stade de l'enfance et des maladies infantiles contagieuses (ultra-libéralisme). Dans la typologie des modèles de société, la SCM est le dernier concept extrait du minerai social de notre époque. Ce qui la différencie de la société de consommation (édifiée hier à l'abri des frontières nationales) , c'est la notion de masse, d'expansion planétaire, de globalisation. La SCM est, en quelque sorte, l'œuf et la poule de la mondialisation. Si ce modèle laisse entrevoir une solution possible aux problèmes de la faim, il peut faire illusion. On observe ainsi que le dérapage de la croissance concurrentielle dans les pays industrialisés désorganise le marché du travail et provoque, par effet de chaîne, l'explosion de l'émigration sauvage dans les pays de la périphérie. Un autre exemple est celui des ''industries industrialisantes'' à haut coefficient de capital, rendues obsolètes de façon foudroyante par la compétition mondiale. Dans ce tourbillon, la décolonisation perd son chemin et désespère les indépendantistes... Ainsi donc, les héritiers de l'ex-Empire sont les premières victimes du « Führerprinzip » et d'un nationalisme exalté qui les endort. L'objectif premier du développement se perd. Et surtout, l'économie nationale est dépossédée de la gestion traditionnelle de l'équilibre des facteurs capital-travail. Pour le comble, la gouvernance sociale est écartée, qui pourtant devrait harmoniser et moraliser la redistribution de la croissance même concurrentielle. b - Profit spéculatif et concurrence, levier de l'immigration sauvage. La généralisation de la libre concurrence, orchestrée au plan mondial par l'OMC, le FMI et les médias, a déstabilisé la base économique et financière des nations. Concurrence et libre-échange sont la main de fer de la finance sur les marchés globalisés. La stratégie de la purge économique est imposée comme une condition d'accès à un nouveau stade de développement. Depuis 25 ans, la France, comme ses voisins européens, est soumise à des attaques incessantes et violentes. Surprises par le dumping commercial et menacées d?anéantissement, les entreprises nationales font de la résistance ou montent à l'assaut de lignes adverses mal identifiées, modifient leurs structures de coûts et de qualifications, tentent l'innovation, démultiplient la sous-traitance, négocient alliances, fusions et délocalisations ... et s'enfoncent dans les sables mouvants du profit spéculatif. La conséquence désastreuse de cette course à la survie, ou à la suprématie, est connue de tous : chômage, recours massif à la main-d'œuvre immigrée, liquidation des industries traditionnelles, secteur public réduit, bouleversement de la vie sociale et nationale... Pour compenser l'attaque des marchés, alléger les charges, il a fallu partout lâcher brutalement la bride aux réglementations, privatiser, réduire les dépenses publiques, s'endetter. Souvent par excès des dirigeants. La traite négrière a explosé dans la combinaison et la conjugaison des politiques de croissance et l'appontement des marchés . c - Le communautarisme, régulation des rapports sociaux. L'ampleur des vagues migratoires et les différences culturelles opposent l'identité des uns à celle des autres. Dans ce contexte explosif surchauffé par le culte du profit, les techniques d'intégration des immigrés paraissent encore largement inspirées des vieilles méthodes psychanalytiques de rééducation appliquées aux opposants politiques en URSS: broyer, ou mieux, tuer l'émigré dans l'immigré. Mais, la méthode d'intégration de l'immigré déconscientisé reste inefficace au plan collectif. La communautarisation (et la binationalité en support) est devenue le mode principal de régulation des rapports sociaux. La question est donc, non pas de vêtir tout immigré par force ou persuasion d'une nouvelle identité (surtout quand il n'aspire pas à se fondre dans l'identité française), mais de lui permettre d'exprimer la sienne et de s'y accomplir dans la cohabitation des cultures. Les promoteurs de l'intégration en cul de sac, pourfendeurs méritants du communautarisme, sont, certes, partisans d'un monde sans discrimination, mais leur rêve d'effacer les différences identitaires ne fait que reporter les problèmes de cohabitation sur les générations à venir. Selon eux, la culture du pays d'accueil serait le lieu transcendantal de toutes les cohabitations, mais ils oublient (aux portes de l'Europe !) que ce sont les ponts ouverts entre les cultures qui rendent possible la cohabitation et non la dictature culturelle et ses check-points . Avec le même argumentaire hérité de la colonisation, l'Algérie rebelle et insolente a entrepris d'éradiquer après l'indépendance les acquis culturels français. Comme si la richesse d'une culture était de détruire l'autre culture. La binationalité est devenue un refuge et un détonateur. Un tableau art nouveau remarquable de Mucha symbolise bien la résilience identitaire face à l'enchaînement culturel (Lottery of National Unity - Prague1912). Comme, le ?'Hirschsprung'', (cerf magnifique pourchassé par une meute de loups choisissant la mort plutôt que d'être terrassé), sur la route de Titisee (Forêt Noire). L'opposition des mixtes à l'apartheid culturel est totale. Face aux immenses obstacles du développement, cultures et religions ont le devoir de se faire la courte-échelle, pas de se combattre. THESE 4 - CONVERGENCE ET DEVELOPPEMENT Défendre les pays parentaux, c'est donc avoir la volonté obstinée de surmonter les obstacles du développement de l'économie coparentale et de respecter l'originalité et la singularité des deux pays parentaux pris dans les rouages et la déségrégation de l'économie concurrentielle. 1/ La convergence, utopie d'avenir ou camouflage de la dérive? a - La convergence est un processus d'évolution des modèles de société vers le modèle général de la SCM initié par le libéralisme financier. Elle a l'avantage de se présenter comme une rupture de tous les enfermements engendrés par des empires orgueilleux et des nations bunkers héritées de la décolonisation. Mais, la liberté gagnée par les canonnières de la concurrence dans l'idylle de la convergence cache mal des objectifs qui pour être éloignés n'en sont pas moins redoutables et font durablement complot. Ainsi, alors que la population mondiale explose, la mondialisation, en apparence guide de la SCM, maintient un double conflit récurrent ingouvernable à court terme. D'abord, celui du partage des ressources (la financiarisation de l'économie n'est pas maîtrisée). Ensuite, de la configuration de la plate-forme sociale de lancement de la conquête spatiale (exploitation industrielle des ressources et des rayonnements de l'espace) qui réserve à certains les sciences, la technologie de pointe et? le gouvernement du monde . b - Le mouvement des capitaux internationaux illustrent bien cette mainmise. Avec la crise, ils dévoilent que la part des profits spéculatifs ponctionne toujours plus la part contributive allouée au développement. Au regard de la pauvreté dans le monde, cette tendance fait problème. Il ne s'agit plus de la lisser. De bulle en bulle, la part emportée par des intérêts particuliers retourne librement dans le profit spéculatif vérifiant l'adage selon lequel l'argent mange l'argent ...et dévaste l'économie sociale. Dans la phase actuelle de montée en puissance de la mondialisation et de mise sous tutelle des nations, le FMI n'est pas prêt de réguler la spéculation ni de moraliser le profit et prend ainsi le risque de multiplier les big-bang économiques et d'amplifier la désagrégation sociale. c - Par ailleurs, peu de tenants de l'orthodoxie sont interpellés, voire indignés, par le nouveau slogan iconoclaste: «Capitalisme, socialisme, même combat». Leur apathie éteint à l'évidence, et marginalise, l'opposition idéologique séculaire entre patrons et travailleurs. Et, lorsque le modèle concurrentiel spéculatif provoque des effets pervers calamiteux trop voyants (exclusions, dépendances, bouleversement social), ceux-ci sont d'autant plus négligés par l'Etat que l'opposition ancestrale capitalisme-socialisme et sa fonction structurante de l'ordre social tendent à se transformer en alliance synchrone des forces locales antagonistes face à l'ennemi commun venu d'ailleurs (mondialisation, financiarisation non maîtrisée de l'économie et autres excès orientaux anglo-saxons), comme s'unissent dans les Cités les bandes rivales contre la police, ennemi principal venu d'ailleurs. Mobiliser les forces, et donc concilier les intérêts antagoniques au lieu de les opposer, est devenu un mot d'ordre politiquement transversal. d - Si, donc, l'anticapitalisme est dépassé et que le libéralisme reste aveugle, où trouver les référentiels de lutte quand on s'aperçoit que les doctrines de l'économie sociale et politique n'ont été conçues que par rapport au marché national intérieur depuis l'avènement des mercantilistes, il y a cinq siècles ? L'histoire ne manque pas de réponses. G. Gurvitch et R. Aron, entre autres, l'avaient pressenti : capitalisme et socialisme s'appellent l'un l'autre en se combattant, et se recomposent en convergence incessante. De Colbert à Ricardo, de Marx à Keynes, de Schumpeter à ?Jean Monnet, l'idée n'a cessé de rebondir. Reste à savoir, quand l'homme selon Nietzsche jaillit en politique pour vaincre nos misères et casser le théâtre des illusions ? Sans doute, selon la mixité, quand le pouvoir ne concilie plus les deux valeurs essentielles de la république : la légitimité et la légalité. Au lieu d'affronter cette question fondamentale au moment où se multiplient les grèves dures, s'exprime la violence et que menacent les révolte, les socialistes français, pourtant au centre du questionnement, se retranchent dans les faux-semblants théoriques, l'artifice, les pirouettes politiques et les querelles de personnes dérisoires aux approches électorales! 2/ L'immigration ?'autrement'', un objectif central de l'économie coparentale a - D'élections en élections, la déception des mixtes à l'égard de la classe politique ne finit pas de croître. Ainsi, dans la crise actuelle, une question explosive illumine le ciel politique, dont personne ne parle: quid de l'immigration sauvage ? Pourtant, non seulement elle est détestable et humiliante, mais surtout quasi tout le monde la côtoie au quotidien. Elle a permis de désagréger le monde du travail et d'amplifier la croissance concurrentielle. Mais, à quelles conditions de destruction de la vie sociale s'emploient les catapultes du profit ! Pour quel projet de société se réalisent ces reculades présentées comme des avancées vers un eldorado libéral de l'humanité bordé de ruines ? L'immigration, sanctifiée ou détestée, joue donc, un rôle moteur dans le changement de degré, voire de nature, du rapport K-W , qui a labouré les siècles passés. Malheureusement, l'immigration sauvage due à la conjugaison et la combinaison de deux politiques de croissance concurrentielle, s'aggrave maintenant, en France, d'une immigration massive et agressive engendrée par l'économie souterraine. Affranchie des règles de vie collective du pays d'accueil, l'immigration est, en effet, de moins en moins celle du travail et de la misère et, paradoxalement, elle se fait plus agressive. b - Si, en France, on parle abondamment d'Europe sociale, il faut donc, aussi, en Algérie, et dans les pays de l'ex-Empire, parler de croissance sociale et non plus de croissance économique. La supercherie, à cet égard, a trop duré et produit trop d'effets pervers. Dans les années 60, le mot ?'développement'' disait clairement que la gouvernance sociale faisait partie du concept. Malheureusement, un fossé profond a été creusé au fil des années entre le rêve de répartition égalitaire des indépendantistes et, aujourd'hui, la distribution malthusienne des fruits de la croissance. c - L'économie coparentale, terre d'élection du développement ?'autrement'', préconise d'assigner à résidence la concurrence spéculative et le profit spéculatif, de restaurer la compétition et le mérite, d'ajuster les projet social et national face à la mondialisation. 3 / Leviers de l'économie coparentale a - La croissance compétitive. Les théoriciens de la décroissance estiment que l'expansion mondiale va se heurter au manque d'énergie et de matières premières et qu'ainsi la solution est de restreindre la consommation et le gaspillage. D'autres incriminent la croissance rapide de la population des PVD, bien que l'écologiste Dumont estimait, il y a 50 ans, que le développement n'avait pas de limites en soi, mais qu'il convenait de donner la priorité à l'agriculture plutôt qu'à l'industrialisation dans une Afrique affamée. Ce débat de façade entretient la confusion. La première option est, en effet, soupçonnée de freiner le transfert des technologies d'avant-garde, l'autre d'encourager la délocalisation d'un monde industriel rendu obsolète, vétuste et polluant de façon foudroyante par la compétition mondiale. Dans la course ouverte, rendement et rentabilité sont, certes, des outils efficaces de management, mais, la concurrence spéculative n'en fait usage que pour doper un profit idolâtré, pas pour stimuler le développement. L'option de croissance compétitive postule, en revanche, d'inscrire et réguler le développement dans la structure de productivité des projets d'investissement. b - L'espace social de la population mixte, - Principes : tutelle des pays parentaux, représentation, subsidiarité. - Priorités : aide au développement en Algérie (mise en valeur du Sahara), coopération et formation en France (agriculture, industrie et université franco-algérienne) par les fonds structurels, promotion mixité et budget d'intervention et de promotion. c - Dénoncer prioritairement la dérégulation économique. Une thèse domine dans la sphère politique, selon laquelle l'identité est meurtrière, et qu'il est essentiel de la neutraliser afin de pacifier les rapports sociaux et la cohabitation entre communautés. A contrepied, s'énonce la thèse, selon laquelle ce n'est pas l'identité mais la concurrence et le profit spéculatifs, qui sont la source de tous les conflits de cohabitation sociale et de l'exclusion. Pour la mixité qui adhère à la seconde, il est regrettable de dénoncer, à la manière du FN, les effets calamiteux du désordre identitaire (immigration sauvage) et de s'arrêter à mi-chemin de la critique sans oser aller à la cause de la déglingue (concurrence et profit spéculatifs). Le libéralisme refuse, en effet, que la liberté tue la concurrence et que le libre-échange se confonde avec les seuls intérêts des marchés financiers. L'usage même tactique ou stratégique du profit spéculatif ne justifie pas les pillages de l'économie sociale pour accéder à la mondialisation. THESE 5 - EXIGENCE DU DEVELOPPEMENT COPARENTAL 1/ Combattre les pouponnières de la traite négrière et de l'immigration sauvage a - La traite négrière, un drame social, la nationalité bafouée. La traite négrière est un mouvement migratoire généré par une croissance concurrentielle ouverte dans un cadre économique trop vite confronté aux forces multiples de la mondialisation qui l'encerclent. L'équation de la tenaille migratoire est simple : entre deux pays, si un pays résiste moins qu'un autre à la pression, le plus résistant attire la population délaissée par l'autre. Le transfert n'exige même plus d'aller la chercher pour l'assujettir dans un système d'exploitation ou de consommation. Parquées derrière leurs frontières nationales, coupées du partage des richesses, les populations délaissées, n'ont plus d'autre rêve de liberté et de survie que dans leur fuite vers l'étranger. Harragas, boat-people, sans papiers, faux touristes, malades, clandestins, faux étudiants, hommes, femmes, enfants... ils arrivent par milliers, affrontant seuls les obstacles au risque de leur vie et de leur liberté, se retranchant ensuite, dans les ghettos-pouponnières de la traite négrière pour sauvegarder le bien précieux de leur identité. Jetés sur le pavé des villes pour une vie soi-disant meilleure, les immigrés finissent par concevoir une égale rancune à l'encontre du pays d'accueil. Ils n'ignorent pourtant pas que le mouvement migratoire a comme aboutissant la société de consommation de masse idéalisée par le libéralisme. A décharge, les migrants y trouvent une possibilité d'accès à des activités que la dérégulation et la déréglementation ont délesté de leurs défenses. Beaucoup de petits commerce et de trafics prospèrent sur ce terreau. Les politiques de la ville l'ont aussi compris. Elles entretiennent les pouponnières de la traite au profit de l'économie (main-d'œuvre, commerce, consommation, exportations) avec l'espoir d'assagir et conquérir cette population (démographie, survie du secteur public et tertiaire...), oubliant volontiers de faire entendre que l'accueil dans l'un n'exonère pas l'exclusion dans l'autre. (Aux Etats-Unis, le président Obama vient d'ouvrir un grand espoir de coopération directe avec les populations des pays pauvres). b - Les pouponnières de la traite, un scandale social, une fabrique de binationalité. Les pouponnières de la traite ont des visages connus: ghettos, quartiers, cités, banlieues... Ce sont les points de chute, de rassemblement et de rayonnement de l'immigration sauvage. Avec Giscard d'Estaing (Monsieur regroupement familial), la France est passée de l'image des anciens bidonvilles et baraquements pour travailleurs célibataires immigrés, à celle des banlieues et ghettos regroupant les familles immigrées de l'époque post-coloniale. La fonction de ces pouponnières est double: intégrer l'immigré ou, à l'inverse, le marginaliser pour mieux l'exclure. Mais, l'objectif d'intégration est en porte-à-faux : la naturalisation ne crée pas une nationalité française, mais une binationalité, réceptacle de sentiments nationaux distincts fortement assujettis. De surcroît, les dérapages et l'ambiguïté de l'accueil viennent de l'incapacité politique et administrative d'affronter la différence de problématique entre deux types de pouponnières : le ghetto social et le ghetto ethnique. Le premier mobilise contre l'exclusion et la précarité. Il est plus ancien, conflictuel, mais intégrateur. Le ghetto ethnique en revanche, dresse une communauté étrangère contre l'organisation sociale du pays d'accueil bâtie elle sur une économie locale. Ce ghetto est antagonique et violent dans la défense de son territoire et d'autant plus expansif que la binationalité est active et que la désagrégation sociale progresse. Les deux types de ghetto ont en commun de s'appuyer largement sur l'économie souterraine (drogue, délinquance, trafics en tous genres) pour compenser l'insuffisance des revenus officiels ( travail, assistance sociale, petit commerce). Le financement de l'immigration sauvage serait à débattre ouvertement, mais, le pactole intéresse aussi les deux Etats et des politiciens dont la situation dépend de ces soupapes de sécurité. Ce qui est véritablement nouveau dans les ghettos, c'est que l'image de l'effort reste partout pitoyable. La honte est sur celui qui travaille dur, gagne peu et vit mal. La fierté encense la combine, le jeu, la triche, le trafic, l'argent facile. L'exemple des salaires monstrueux et des aides sociales faciles est ravageur. Au fond du ghetto prospère la cour des miracles. Mais, les filles réussissent mieux à l'école et sont plus battantes au travail que les garçons. Le matriarcat fait de la résistance dans une France qui a plutôt besoin de femmes dans le tertiaire. 2 / Déchaînement de l'économie concurrentielle spéculative a - Les constats: Significativement, depuis ces trente dernières années: - la vague migratoire déverse, chaque jour, le tout venant de l'immigration sauvage dans ces lieux de précarité et de solidarité. - on a de moins en moins affaire à une immigration de misère et de travail sous contrôle, comme c'était encore le cas peu après l'indépendance des pays colonisés, - on assiste à une multiplication et une extension sans précédent des pouponnières dans ou autour des villes secouées par la différence persistante de statut social entre les nationaux et les citoyens binationaux ou proches de l'être. b - Trois questions ramènent à l'immigration: - L'absence de statistiques de gouvernance sociale en Algérie. Les études se rapportant aux structures sociales et aux flux migratoires devraient permettre de radiographier l'économie, d'évaluer l'impact de la concurrence par branches et secteurs, d'ainsi prendre conscience des défauts d'organisation et de fonctionnement et de l'urgence d'inventer de nouvelles formes de partenariat et de coopération entre pays d'accueil et d'origine et de réduire, en conséquence, l'immigration sauvage. - Le problème sociétal du rôle de la femme en France La femme française, on le sait, ne veut plus être réduite à un rôle de reproductrice de l'espèce ni réduite à l'état de marchandise ni de potiche, mais elle se condamne dans sa quête de fonction sociale nouvelle (et de survie) à être l'égale de l'homme : travailleuse. Or, il se trouve que le libéralisme conjugue habilement les enjeux et les profits de cette métamorphose. Il le fait au nom d'une liberté individuelle professée par l'idéologie concurrentielle et l'industrie médiatique et, surtout, grâce à une immigration sauvage prise dans les mêmes filets de conditionnement. Sous prétexte de soulager ou valoriser la condition féminine, le libéralisme transfert sur l'immigration les tâches et fonctions délaissées par la femme moderne, y compris celles de l'assise identitaire nationale (emplois, natalité, éducation, culture, assistance...), au cœur de la fonction matrimoniale nationale. Contesté, l'Etat a déserté un combat pourtant essentiel. - Les politiques sécuritaires, éducatives et de la main-d'oeuvre françaises. Pour réduire les pathologies sociales (notamment contenir les bandes et l'extrémisme religieux) et pour renforcer l'état de droit républicain, on a multiplié les politiques sécuritaires et éducatives de l'intégration en cul de sac. Mais, celles-ci sont mal adaptées aux problématiques sociales et mal appliquées et elles compliquent l'intégration. Si, par ailleurs, les ressources de l'économie souterraine (drogue, délinquance, trafics) soulagent, en catimini, les caisses de l'Etat d'un effort exorbitant d'assistance en faveur de l'immigration sauvage, elles représentent toutefois un impôt parasite colossal révoltant prélevé sur l'économie locale. Enfin, la contradiction s'aggrave entre, d'un côté, les réductions drastiques d'emplois des opérateurs économiques et, de l'autre, les entrées massives d'immigrés et les régularisations de séjour. Au final, derrière la bonhomie de l'imagerie officielle et le laisser aller d'apparence libérale affiché (régulièrement écornés par les émeutes de quartiers, les bavures policières, la mise à sac des écoles, les incivilités, les agressions et les bavures policières ou politiques), force est de constater que l'économie souterraine et l'opacité du traditionalisme familial amplifient tentaculairement l'appontement et la croissance migratoires, le communautarisme et la bi-nationalité. 3/ Légitimité et légalité, condition de la reconstruction a - Le primat des valeurs fondatrices de la République En 1792, au seuil de l'ère industrielle, la Révolution française proclamait la République, dont la France et l'Algérie sont aujourd'hui légataires et dont toutes deux ont fait leur légitimité et leur légalité. Aujourd'hui, au seuil de la mondialisation et pour les mêmes raisons qui ont conduit à l'identité républicaine, l'immigration et les pays parentaux sont placés au cœur d'un même combat contre les disparités sociales et la surexploitation. A l'époque, la doctrine française avec St Simon, Fourrier, L. Blanc, Proudhon? blâmait, déjà, les débordements de la concurrence et du profit capitaliste et dénonçait le culte de l'individualisme économique théorisé par A. Smith, apôtre anglais du capitalisme libéral productiviste, élargi ensuite par J. Stuart Mill et l'Ecole classique. Pour la doctrine, en effet, si la révolution de 89 avait certes magnifié la liberté individuelle, l'identité républicaine, héritière du siècle des lumières, concevait néanmoins que le libre-échange et la concurrence devaient être régulés. b - Conscience et cohérence du combat de justice. La création, par une coopération volontariste, d'un cercle de développement défensif rassemblant les pays ex-colonisés et garantissant une immigration ?'autrement'', implique, ainsi, de : a/ En France, mettre fin à l'immigration sauvage, supprimer les chancres entretenus par les politiques pouponnières de la ville (banlieues, cités, quartiers, ghettos..), condamner la manipulation outrageante des codes de nationalité en vue de blanchir les hold-ups répétés de nationalité, condamner l'apologie de l'intégration en cul-de-sac (même la haine du pays d'origine ne fait pas l'amour du pays d'accueil). b/ en Algérie, dénoncer les politiques de croissance économique sans gouvernance sociale, réévaluer l'appontement des marchés, transformer les difficultés de la population en projet de développement. Si la culture porte, certes, les séquelles d'un passé à ne pas oublier, la roue de l'histoire économique a toutefois tourné. Avec la mondialisation, le nationalisme a changé d'ennemi et de dimension. L'appareil industriel érigé depuis 1962 ne compense pas les différentiels de croissance entre pays et monnaies. Le développement et les échanges ont été poussés sur le chemin de la croissance spéculative. Revenus, salaires, consommation, éducation et bien-être forment le carcan d'une économie artificielle, née de, par et pour la rente pétrolière. On a fini par inverser l'équation de croissance. Le profit, produit final, tente vainement d'activer la productivité des appareils de production et d'administration sans s'interroger sur sa finalité, sa méthode, son modèle. c/ Au bout de la chaîne de l'immigration, mettre en garde la jeunesse éveillée, objet de convoitise des partis politiques en quête d'électorat oui-ouisme, incapable majoritairement, d'idéologiser son intronisation en termes de progrès et de lutte politique, comme s?il fallait toujours bien séparer le milieu familial des valeurs de la société civile et ré-ancrer un conflit initial non résolu, de peur de compromettre ou de trahir les siens. Elle ne se bat pas pour un projet de société libre, mais pour hisser en bloc l'immigration et son cadre social dans le pays d'accueil. Elle se bat contre le rejet des autres, pas pour l'intégration des siens. La citoyenneté n'est qu'une arme de conquête, pas un lieu de rencontre et d?échange apte à rendre la vie républicaine conviviale. L'espace social de la mixité, socle identitaire d'accueil, de valorisation et de défense franco-algérien, souhaite que les immigrés le rejoignent et s'y installent sans double nationalité à partir de 2012. THESE 6 - DOCTRINE DE LA COPARENTALITE SANS CONJUGALITE 1/ Nécessité de renforcer et globaliser le positionnement mixte A la veille de 2012, la correction de la dérive de la décolonisation et des dérèglements du développement national postule: - sur le plan économique, de privilégier la croissance compétitive par rapport à la croissance concurrentielle, qui hiérarchise et confronte pays, cultures et populations. - sur le plan social, d'instaurer la gouvernance sociale comme tamis des objectifs de croissance économique permettant de lutter contre l'exclusion et les inégalités. - sur le plan politique, de dépasser la contradiction capitalisme-socialisme laminée par la convergence des modèles et des politiques économiques. La défense des systèmes identitaires, et parmi eux de l'espace social franco-algérien, s'impose face à des blocs économiques que la croissance concurrentielle rend de plus en plus agressifs et manipulateurs. 2/ Incontournable : donner du sens, ouvrir des perspectives. Trois voies d'action et de réflexion s'ouvrent à la coparentalité sans conjugalité: - Le cercle de développement est une voie d'indépendance, qui ne rejette pas les acquis des phases précédentes (dirigisme et ouverture au marché). Il valorise le rassemblement et la coopération, face au pillage de l'économie sociale. La création de l'espace social de la population mixte et la suppression de la binationalité sont un préalable - La gouvernance sociale est le tamis des conditions sociales et territoriales des objectifs économiques placé sous la tutelle de l'Etat et du Parlement. - L'immigration ?'autrement'' est une moyens humains et matériels en vue d'exploiter ou co-produire dans l'un ou l'autre pays des biens et richesses prioritaires (mise en valeur du Sahara en Algérie, formation et entreprises industrielles et agricoles en France... ). Elle impose au pays d'origine le devoir de protéger la dignité et le retour de ses ressortissants. 3/ Elections françaises 2012. Un enjeu majeur à poser - ou, la France libérale, oublieuse de l'ex-Empire, devient un simple comptoir commercial, une manière de vivre, de parler et de penser en voie d'absorption, de dilution et d'effacement, au sein de l'Europe dominée par les finances de l'Angleterre (et son Commonwealth) et l'industrie de l'Allemagne (et ses Marches de l'Est). - ou, la France révolutionnaire, balayant ceux qui occultent la question vitale et cruciale d'un nouveau projet de société, choisit : - soit, d'accueillir tous ceux de l'ex-Empire qui veulent rejoindre l'hexagone et devenir Français, et, elle doit, en conséquence, s'ingénier à préparer, à la fois, une réforme constitutionnelle majeure visant à représenter les nouveaux arrivants, et un plan Marshall d'accueil et d'intégration de cet apport pour une France multiraciale, multiconfessionnelle et multiculturelle, sous peine d'imploser et se décomposer. Quelque 130 millions de citoyens français à l'horizon 2050 le justifie. Mais l'Allemagne et l'Angleterre s'opposeront à l'expansion rapide d'un partenaire turbulent qui engendrera un nouveau Bonaparte. - soit, de renégocier sa position au sein de l'Europe tenant compte du cercle de développement constitué par les pays de l'ex-empire dans le respect de la nationalité et de l'identité de chacun. En tel cas, Bruxelles deviendrait le centre de l'espace social de la mixité franco-algérien. * Licencié en sociologie, diplômé de l'ENA (promo 1964-68) ? Alger |
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