Omar El Bernaoui a été accompagné, mercredi, à sa dernière demeure. En
pleurant Omar El Bernaoui, ce cher disparu qui vient de s'éteindre après 74 ans
de combat, un combat auquel il a donné le meilleur de lui-même, la douleur et
l'émotion nous étreignent. Il s'était engagé, corps et âme, dans une bataille
qui lui a été imposée depuis sa naissance sur une terre spoliée par le
colonisateur. Ce chantre de l'Algérie, qui a toujours refusé cette occupation,
a eu pour arme de revendication, sa poésie, ses vers, où la liberté et la
souveraineté de son pays étaient son credo. Omar El Bernaoui naquit en 1935
dans une famille modeste. Après des études primaires à Biskra, il ira compléter
son savoir dans des écoles coraniques avant de s'envoler vers l'Irak où il
préparera un diplôme de langue arabe qui lui permettra d'enseigner dans de
nombreux lycées après l'indépendance. Omar El Bernaoui lègue à son peuple une
oeuvre essentiellement poétique, repère inestimable pour les peuples épris de
liberté.
«Min Ajlika ya Watani» (Pour toi ma Patrie) ces splendides «vers
patriotiques», écrits dans la beauté de la langue arabe, se positionnent
aujourd'hui comme un second hymne national.