Le sit in de mardi dernier des dizaines de
citoyens habitant la cité «Ziraiya», au lit de l'oued Mina, devant le siège de
la wilaya aura été un de trop pour des dizaines d'entre eux interpellés par la
police alors qu'ils avaient été accueillis par les responsables de la wilaya.
Ces derniers leur ont signifié que les «bons pour» qui leur ont été remis voilà
une vingtaine de jours, lors d'un quadrillage policier fermant toute issue au
bidonville, étaient des bons de recensement qui profiteront à ceux d'entre eux
qui ont des dossiers de demandes de logements sociaux à la daïra et autorisent
à le faire ceux qui n'ont pas encore réunis les pièces administratives
nécessaires. Réponse qui n'a pas été du goût des protestataires d'où quelques
excès langagiers à l'origine de leur présentation, au terme d'une garde à vue
de 24h, au parquet où le procureur de la République a requis 33 citations
directes pour les plus rebelles d'entre eux qui répondront aux chefs
d'inculpation d'atteinte à des biens publics et attroupement non autorisé.
C'est dire qu'une nouvelle attitude plus ferme est engagée par les responsables
pour le traitement de ce dossier où les mêmes bidonvilles, souvent repeuplés
par des opportunistes. Ziraiya, entre autres, est à sa troisième opération de
recasement alors que des immeubles insalubres menaçant ruine, en plein centre
de la ville méritent un clin d'oeil du wali en particulier car leurs habitants
natifs de la ville, de père en fils, auront épuisé toutes les voies
règlementaire d'acquisition de logements sociaux.