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Un humoriste, Mohamed Yabdri, a trouvé jeudi au centre culturel français
une tribune pour donner un spectacle hilarant.
Ce one-man-show, qui devait avoir pour titre «l'exil, c'est pas si mal», s'intitule finalement: «malgré tout bladi je t'aime». Il raconte les déboires de Rachid, un jeune algérien, parti émigrer en France au début des années 90, et rencontrant là bas une belle américaine, avec laquelle il se marie. Mais un jour, bien des années après, Rachid se met à penser avec nostalgie à son pays, et veut alors à tout prix y retourner, avec sa femme s'entend. Et c'est là que se trouve le point culminant de l'hilarité pour ce spectacle: quand cette Caty, mannequin américain, foulera le sol algérien, et découvrira ainsi les us et coutumes des familles algériennes. L'humoriste ne s'est pas gêné à parler des tares de ses compatriotes, brisant ainsi maints tabous, face à une salle agréablement surprise de constater cette liberté de ton. Lors de ce show, Mohamed n'avait ménagé personne. Néanmoins, il n'a pas pour autant manqué, et ce à bien des reprises, de manifester son amour inébranlable pour son pays qui est l'Algérie, un amour que rien ni personne ne pourra venir briser. C'était avec finesse et beaucoup d'ironie qu'il s'était plu à tourner en ridicule les tares de ses contemporains, n'hésitant pas à user de mots et expressions pouvant parfois choquer les plus pudibonds. Mais l'auditoire présent, loin de s'être montré choqué, avait l'air d'en redemander encore. Au final, voilà un nouveau spectacle corrosif venu grossir les rangs des shows coups-de poing existant en Algérie. Une belle aubaine pour les amoureux de l'humour caustique et provocateur. |
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