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Le courant politique étiquetté «démocrate» n'aura aucun
représentant dans la liste des candidats à l'élection présidentielle, qui va
être rendue publique par le Conseil constitutionnel. Ceci, pour la simple
raison qu'aucun leader de formations partisanes appartenant à ce courant, ou
personnalité s'en revendiquant, n'a fait acte d'être candidat à la candidature.
Depuis que l'élection présidentielle, dans notre pays, est devenue une
compétition régie par le respect du principe du multipartisme et de la
pluralité de pensée, c'est la première fois que ce courant démocrate en sera
totalement absent.
Les partis et personnalités de la mouvance démocrate, susceptibles potentiellement de la représenter dans le scrutin présidentiel, y ont renoncé cette fois en justifiant et argumentant leur décision par l'a priori que le scrutin du 09 avril ne sera ni régulier, ni transparent et que de ce fait, son résultat est connu d'avance. Ce n'est pas la première fois que ces milieux formulent cette prévention d'irrégularité et de fraude pour le scrutin de la présidentielle. Prévention qui n'a pas empêché des leaders et personnalités du camp démocrate à se porter candidats pour les précédents, avec des fortunes diverses. L'absence totale d'une représentation du camp démocrate à l'élection présidentielle d'avril n'est pas résultante d'une concertation entre ses diverses composantes. Leur convergence apparente sur le rejet de la participation au scrutin ne doit rien à une réflexion concertée. En l'état des lieux du courant démocrate, celle-ci a été tout simplement rendue impossible. C'est, donc, en partant de considérations partisanes ou individuelles propres, que les différents segments de la mouvance démocrate ont arrêté leur position respective par rapport à ce scrutin. Preuve en est que certaines ont, de longue date, annoncé leur rejet de la participation électorale, alors que d'autres n'ont pas formellement exclu celle-ci jusqu'à récemment, en la subordonnant à des conditions dans l'organisation et le contrôle du déroulement du scrutin présidentiel. L'absence de candidats labellisés démocrates n'est pas pour perturber «la sérénité» du pouvoir, même si elle réduit l'attrait de la vitrine plurielle et démocratique qu'il s'efforce de virtualiser pour ces crutins électoraux qu'il organise. Car, parfaitement renseigné de la faible audience de leur courant politique au sein de l'opinion publique. C'est sur cet argument qu'il s'appuie pour expliquer cette absence. Et l'argument n'est pas sans résonnance parmi les citoyens lambda, qui ne comprennent pas pourquoi des formations politiques et des personnalités du courant démocrate se sont trouvées des raisons de participer aux précédentes élections présidentielles et ont rejeté le principe pour celles de 2009, alors que leur mode organisationnel, les structures administratives qui en ont la charge sont à l'identique. Ceci d'autant qu'ayant décrété leur rejet de participation, les représentations du courant démocrate se sont mises aux abonnés absents sur la scène politique, n'ayant même pas fait l'effort d'aller vers ces citoyens pour s'expliquer de façon responsable sur leur décision. |
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