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Méchéria: Une meilleure protection contre les crues

par M. S. Laradji

Une première, à Méchéria, les habitants sont associés à la décision. C'est une bonne chose diront certains, d'autant plus que l'idée viendra à conforter l'option du développement durable qui stipule l'implication des citoyens dans la conception et l'élaboration des projets à caractère social dont ils sont destinataires pour une meilleure approche de leurs préoccupations majeures. L'ancienne formule étant révolue selon les spécialistes. Aujourd'hui, on a inversé les rôles pour solliciter autant d'avis, autant d'opinions autour du projet pour mieux cibler les objectifs.

En effet, c'est à l'occasion de l'exposition de l'étude complémentaire de la protection de la ville de Méchéria contre les crues, qu'une rencontre ayant mis face-à-face associations, élus, citoyens et responsables de secteurs de développement a été organisée, tout récemment, au siège de l'APC de Méchéria sous la direction du chef de daïra de Méchéria et du directeur de wilaya de l'Hydraulique, de Nâama.

Ceci, dans la perspective de solliciter autant d'avis pouvant apporter un plus à l'étude technique élaborée par le C.T.H de Tlemcen, visant la protection de la ville de Méchéria contre les crues qui ont occasionné à la ville des dégâts matériels importants et même des pertes en vies humaines durant le mois de Ramadhan dernier. En effet, l'étude en question qui touche l'ensemble du tissu urbain de la ville de Méchéria, montre sur la projection que la montagne de «Antar» est composée d'une chevelure de 21 «chaâbas» avec un débit centennal de 20 m3/s et une pente abrupte de plus de 30%, ce qui explique, a-t-on souligné, le flux très important qui se déverse sur le côté sud-est où prend naissance également une autre «chaâba» non moins importante provoquant ainsi l'inondation des quartiers Essalame et celui du 4e lotissement. Les efforts ont donc été orientés de ce côté-là pour bien cerner l'écoulement des eaux.

L'étude prévoit, également, l'achèvement du canal de réception des eaux pluviales, au pied du Djebel Antar, la réalisation d'un nouveau canal similaire qui prendra naissance à partir du pont ferroviaire du quartier Salhi en contournant le marché à bestiaux pour aboutir derrière l'ECABEM. La partie centrale traverse le centre-ville, son débit est moins important a-t-on signalé. Elle sera donc traitée par la multiplication des avaloirs. La multiplication des murettes tout au long des berges des oueds est également prévue dans cette étude.

Les intervenants parmi les citoyens et les représentants des associations ont insisté, surtout, sur la nécessité de multiplier les actions de curage des canaux et l'entretien permanent des réseaux.