
Les pouvoirs publics ne cessent, sous
divers programmes, de réaliser «des toits aux sans abris» et de lutter contre
l'habitat précaire et les bidonvilles qui ceinturent les agglomérations,
«l'éclatement familial irréversible aidant». Aussi et compte-tenu de la vétusté
d'une partie du parc immobilier -certaines maisons datant de l'ère coloniale et
des vices de construction car les travaux ayant été confiés à des artisans
novices-, le besoin se régénère et la distribution est compliquée par des aléas
et convenances que répriment la logique et la légalité, «déplorent des jeunes
en âge de se prendre en charge, mais empêchés par la disponibilité du gîte».
L'OPGI a lancé un programme de 1000 logements pour résorber l'habitat précaire.
L'office a réussi à recaser 145 familles ayant souffert des affres de l'hiver
et reste dans l'attente de la réalisation de 550 unités en voie d'achèvement.
Mais «au vu des réalisations et du nombre de chantiers, l'on pourrait croire
que la solution est toute proche alors qu'en fin d'opération, on se retrouve,
toujours les mêmes, à se demander par quel moyen certaines doléances aboutissent»
s'interroge un jeune, appréhendant des lendemains obscurs.