Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Tiaret: La tension persiste à l'hôtel de ville

par El-Houari Dilmi

Malgré les appels incessants du wali de la wilaya à l'adresse des élus de la commune de Tiaret pour «travailler à dépasser leurs divisions dommageables aux intérêts de la population», une grosse tension continue de régner dans les travées de l'hôtel de ville, à Tiaret, après que des membres élus eurent refuser, pour la troisième fois de suite, d'assister aux assemblées plénières de la commune.

 

En effet, divisés sur le rôle et l'appartenance politique de deux adjoints au maire, M. Bekki Omar, quinze élus sur les vingt-trois que compte l'assemblée ont publiquement manifesté leur désaccord sur le «rôle négatif joué par les deux vice-présidents et les dossiers laissés en jachère depuis l'élection de l'APC en octobre 2007», est-il souligné dans une déclaration signée des mains des protestataires. Des divisions si grandes que les 15 élus mécontents ont dû, à plusieurs reprises, boycotté les assemblées plénières dont une consacrée, dernièrement, à l'examen et l'adoption du budget de l'année 2009. Le réquisitoire des quinze élus va encore plus loin en formulant de graves accusations à l'encontre des deux vice-présidents qu'ils accusent de (...) dépassement de leurs prérogatives légales et de mener des actions contre l'intérêt de la population qui voit ses problèmes enfler au moment où l'APC est comme paralysée par des conflits personnels», est-il écrit dans le document rendu public par les protestataires, pour la plupart issus du parti FLN, première force d'opposition au maire issu, lui, des rangs du RND.

Un ultimatum a été fixé au premier magistrat de la ville de Tiaret pour une «action urgente visant à circonscrire les manoeuvres menées par les deux vice-présidents (considérés comme le premier soutien du maire) qui doivent être impérativement remplacés», exigent les quinze élus protestataires qui semblent bénéficier d'une oreille attentive de M. Bekki Omar qui a «promis» de trouver une solution rapide à la crise et du coup ramasser l'APC autour de ses vraies missions au service de la population.

Une information de dernière minute fait état d'une réunion prévue dans les prochains jours autour de la table du chef de l'exécutif de wilaya qui a menacé de procéder au gel des activités de l'APC et désigner un administrateur «si les divisions entre les élus persistaient» au plus grand dam d'une population, lassée par un scénario à répétition depuis les élections locales de 2002.