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Une bibliothèque pour Mers-El-Kébir

par H. Saaïdia

Gisant dans un marasme culturel inouï, la commune de Mers-El-Kébir tente tant bien que mal de se tirer de sa léthargie endémique. Ainsi, un grain de gaieté, sous forme d'une bibliothèque municipale, vient-il sauver les apparences d'une ville au tableau socioculturel morne et terne.

Le projet, aussi modeste soit-il au regard du vide sidéral général en matière d'infrastructures de culture et de divertissement, délivrera un tant soit peu une large frange de la population de « l'oisiveté », et sera à n'en pas douter un lieu de prédilection pour les bouquineurs.

Projetée au coeur de la ville, à la rue Mohamed Khemisti, l'infrastructure, dont le chantier a démarré il y a trois semaines, est composée d'un rez-de-chaussée et d'un étage, avec deux salles de lecture, une salle de réunion et deux bureaux. L'ouvrage, dont la réalisation a échu à l'entreprise ETHPB-Djebabra, entre dans le cadre du PCD pour un montant de 13,5 millions de dinars, selon une source de l'APC. La construction devra être livrée par l'entrepreneur dans dix mois. Quant à l'équipement en livres et autre matériel bureautique, il sera pris en charge par la direction de la Culture. Cet équipement, à vocation didactique et éducative, générera par ailleurs nombre d'emplois, dont des bibliothécaires.

La commune de Mers-El-Kébir ne dispose d'aucune bibliothèque ni de librairie ; les élèves et les étudiants n'ont nulle part où aller pour se documenter, sinon un cybercafé.

D'ailleurs, le gérant de cet établissement, face à l'affluence croissante des jeunes internautes de la localité, a dû louer un autre local mitoyen pour les prestations d'Internet, ceci alors que le projet « avorté » du fameux centre culturel est une vraie plaie dans le paysage de la commune. A l'origine de ce gâchis, au sens large du mot : le choix du site, dans un coin perdu, à proximité d'un cimetière...