|
![]() ![]() ![]() ![]() Les fléaux de ce monde ne sont ni les catastrophes
naturelles, ni le réchauffement climatique, ni encore les risques majeurs, mais
bel et bien son mode de pensée et d'agir, sa déshumanisation et sa perversion.
Ce ne sont pas la couche d'ozone, le dégel de l'Antarctique ou la fluctuation
des océans, mais la touche des hommes et leur condamnation au pire et au néant.
Ce monde a besoin de gentillesse et de beauté, pas de sauvagerie et de laideur. Il en est assez pourvu. Les peuples n'ont plus la même valeur humanitaire : Pour l'ukrainien, on crie à la dictature de Poutine, on fustige l'hégémonie sans limite du régime stalinien soviétique et on embrigade toutes les forces éprises de paix et de liberté. L'armement coule à flot dans les rangs de Zelenski, des milliards de dollars et d'euros débordent son trésor de guerre. Alors qu'ailleurs une population, sans armes meurt de faim, plus, on la déchiquète. Aucun débarquement de denrées alimentaires, aucune source d'eau. Le comble de la bêtise occidentale, c'est que l'on prend toujours un peuple en lutte pour sa liberté soit pour un combattant qu'il faudrait soutenir, soit un terroriste qu'il faudrait éliminer. Le sens de la résistance n'a pas à s'appliquer à ceux qui voient leur territoire spolié quand ceux-ci sont de surcroît palestiniens ou sahraouis. Des populations entières ont été décimées sans que cela ne soit élevé au niveau de la réprobation générale. Le «meilleur» exemple des exterminations de masse et des massacres collectifs reste le peuple palestinien. Ce qui se passe à Ghaza dépasse tout entendement. C'est comme dire qu'il y a peuple et peuple. L'un n'est pas éligible à la valeur de l'autre. Jamais un peuple que le ghazaoui a connu de telles atrocités, de surcroît parrainée par l'Occident, notamment la grand Satan américain. De quelle sensibilité est faite l'âme de celui qui occupe la Maison Blanche ? N'est-il pas secoué par sa conscience lorsqu'il voit voler en éclats les morceaux de chair lors des déflagrations à tout va ? Ou bien la conscience lui manque car il s'agit d'une lutte légitime contre un groupe de terro-djihadistes et leurs familles ? Pourtant ce bouffon de Trump semble croire en Dieu et en ses percepts. Seulement son dieu n'a pas d'œil pour les damnés de cette terre. Le mot revient à la puissance : Ni la charte de l'ONU, ni les autres conventions internationales, conçues par les vainqueurs d'une façon à l'apparence égalitaire, n'ont eu à éradiquer le défaut justement de cette présumée égalité interétatique. Bien au contraire, le dernier mot revient toujours à ceux qui ont la permanence du siège au Conseil de sécurité. Hilarité des temps, dans ce même conseil, la parité n'est pas assurée. L'on a tendance à n'y entrapercevoir que la solennité du mot des États-Unis, de surcroît s'il s'agit de son protégé, cet Etat voyou inséminé dans le Proche-Orient comme un corps viral. Donc ce «machin» n'est plus un organe de maintien de la paix dans le monde. Il est une couverture d'agir en toute impunité. Il ne sert qu'à ménager les intérêts de ceux qui dominent, qui décident. On l'utilise pour légitimer des affrontements, des occupations, des déstabilisations et pire, susciter des guerres. L'Irak, l'Afghanistan, la Libye, le Yémen, entre autres, ont été saccagés au nom du droit international. Sous la supervision et avec la bénédiction de cette fantasmagorique institution. C'est à la force nucléaire d'imposer son schéma de gouvernance, c'est à elle de dicter le droit de vivre ou le sort de mourir. C'est elle qui détient le dernier mot dans tous les conflits qu'elle crée, d'ailleurs elle-même. L'armement outrancier est le seul paramètre de classement et d'évaluation. Ainsi ira le monde de demain. Selon les biceps. Des États, arsenal de guerre se reconstituent lourdement. Me vient à l'idée cette sentence de Morsi, président déchu de l'Égypte, quand il affirmait : «Nous ne pouvons être indépendant et souverain que lorsque nous fabriquerons nous-mêmes, notre armement, notre nourriture et nos médicaments». De là, chacun tente de dissuader l'autre, au lieu de dissuader la pauvreté, la misère, la famine, le chômage, la mal-vie, l'ignorance et l'injustice. L'arrogance « trumpiste» et la dérive des continents : Voilà qu'il surgit, tel un ouragan qui veut emporter dans son sillage tout brin de sagesse et de vivre-ensemble. L'homme est tellement pris de l'intérêt entrepreneurial qu'il ne distingue plus une société commerciale d'une république, un groupe industriel d'un pays. Un État n'est pas une société anonyme par actions que gère un conseil de direction. Sa souveraineté n'est pas soumise à un commissaire aux comptes. Cet homme n'est pas encore sorti d'une revanche personnelle. Il rumine son échec et se tord à affirmer son pouvoir. Il confond Joe Biden et le reste du monde et prend comme adversaires tous les autres. Sa seule passion n'est autre que le bras de fer ou le rapport de force. Il interfère, sans blanchir davantage, en toute circonstance et en tous lieux. Il convoite le Groenland, le Canada, le canal de Panama, la côte d'Azur à Ghaza. Il promet l'enfer à cette enclave autant de fois meurtrie, il fait du Qatar, de l'Arabie saoudite, des Émirats une caisse et un guichet de paiement pour toutes ses fantaisies. Ses déclarations tonitruantes font office de déclarations de guerre envers tous les peuples. Il ne s'est point empêché de bouleverser l'ordre commercial mondial. Il s'en fout du démantèlement tarifaire et de la fluidité du négoce, trop chers à ceux qui prônent le libéralisme économique. La brutalité de ses actions à répercussions sur l'ensemble des continents tient à le placer comme dictateur commercial sans aucune mesure. Le bonhomme tient la barrière douanière comme un parkingueur qui tient méchamment son bâton. Régenter le flux logistique international, dérégler son circuit semble bien lui plaire, croyant déranger le génie de la Chine, gêner l'avancée de la Russie, perturber l'entêtement de l'Iran ou punir la vieillesse de l'Europe. Quant à l'Afrique, c'est une quantité négligeable. Un sous-sol d'où l'on extrait des richesses, un puits et un déversoir de déchets industriels. Le mal n'est pas uniquement dans ce personnage inique. Ceux qui l'ont précédé ne valent pas plus ou moins que lui. C'est la doctrine expansionniste de la puissance impérialiste qui fait fonctionner les méninges de ces États-Unis. Ça n'a pas l'air de s'arrêter de si tôt. Trump a déclaré récemment : «Le monde qui était géré durant plus de 5.000 ans avec les religions et les mythologies est fini. Un nouveau monde commence, dominé par le capital et la communication et qui n'offre aucune place aux valeurs humaines connues précédemment». Le rideau est tombé. Il peut, toutefois, dans sa versatilité dire un jour, autre chose. Les deux visages de la justice internationale : Peu importe le statut qu'on lui confère dans son fondement institutif. Cour ou tribunal ; l'essentiel reste le rétablissement de la vérité, le règlement des conflits, des litiges entre États, l'interprétation des conventions et le souci de leur assurer une bonne régulation. C'est bien beau de poursuivre là où ils créchaient, aux fins fonds de l'Amazonie ou dans le maquis truffé des luxueux favelas ; les derniers survivants nazis. Tout le monde y applaudissait. S'en réjouissait en mettant tout en œuvre pour aider la «justice» à arrêter les «criminels» antisémites. Et qu'en est-il, quelque temps après de Netanyahu ? Accusé, jugé coupable et condamné ; il circule librement. Et même, il a fait virer certains États membres de la Cour internationale de justice de leur engagement. La Hongrie qui devait l'accueillir s'est retirée de la convention, la veille de son arrivée. On le protège en défiant cette justice planétaire tant louée. La France en a fait une lecture bouffonne, arguant du sens de l'immunité diplomatique, s'agissant d'un chef d'Etat. Quant à Omar El Bachir, président du Soudan, Moamar Kaddafi de la Libye, Vladimir Poutine, Laurent Gbagbo de la Côte d'Ivoire, la sentence ainsi rendue n'avait fait aucun remous, aucune dénonciation ou une quelconque critique. Le mandat d'arrêt était exécutable à volonté. Cette justice qui n'explique pratiquement que la déportation ne s'applique qu'à la shoah et que l'exil forcé et le déplacement contraignant des Ppalestiniens à coups de feu et de sang, ne sont que des mesures de sauvegarde de vies humaines. Drôle de vision. Depuis quand certaines vies comptent-elles ? Quand les religions se transforment en positions politiques : Et pourtant l'unicité de Dieu est reconnue par l'ensemble des religieux. Et toutes les religions qu'elles soient monothéistes ou autres incitent à l'amour de l'autre, à la semence des grains de la paix, à l'entraide, peu importent la race, le sexe, la couleur ou le lieu de natalité. Et pourtant la haine dans la pratique est viscérale. Personne n'a dans le cœur le dieu de l'autre ou ses apôtres. Tout est vu sous un angle politique ou idéologique. L'islam est devenu par les faiseurs d'opinions, une définition de terrorisme. Tout musulman est facilement qualifié de tel. Jusqu'à faire la différence entre l'islam et l'islamisme. Et d'un probable christianisme politique on en parle pas. Alors d'un judaïsme habillé de sionisme, c'est un crime de lèse-majesté. Ainsi, on a pu même éclater cet islam, en modéré, extrémiste, éclairé et fanatique. La chiiaa et la sunna passent pour être des courants antagonistes aptes à s'affronter mortellement jusqu'à en faire douter de leur source originelle. Ce qui s'est fait comme animosité au sein d'un même conglomérat est pire que la conviction que donne un engagement politique. D'un seul et unique islam, sain et authentique, clair et limpide on a créé des gourous, des sectes, des factions leur endossant la fonction d'un djihad déplacé. D'où, il a été impossible d'unifier les rangs sous un seul étendard, sous la bannière d'un unique Dieu. Les laboratoires ont réussi à siphonner toute la substance génésiaque de la Ouma. Et chacun à tendance à pratiquer sa religion sous l'injonction d'une trajectoire politique. Et là, l'on vient chanter pour amadouer les sirènes d'un dialogue des religions. Que chacun garde sa chapelle et laissons tranquilles tous les probables dieux. «Lakom dinoukoum oua liya dini». La perversion de l'éthique et le recul des civilisations : On assiste hélas à la perte de toute morale. La nature proprement humaine s'est vue agressée par des actes contraires à sa sereine évolution. Si un homme peut se marier avec un autre, ou une femme avec une autre était devenu un contrat légal sans émouvoir, c'est que cette nature s'est retrouvée dans les annales maudites des cités englouties de Sodome et Gomorrhe. Les notions de LGBT, ces couleurs d'arc-en-ciel, ces féministes et autres penchants à contre-courant de la nature humaine sont venus par excès de civilisations. Sous l'absurdité justificative de la liberté d'être ou celle de l'expression, l'on a débordé éhontement le peu d'humilité qui restait. On ose tout. Changer de genre, de passions extravagantes, pratiquer l'immoralité, le sadomasochisme, se shooter, s'overdoser, rien n'arrêtera ce recul vers les abysses de l'indécence. Quand un garçon se maquille, s'épile, amincit ses sourcils que lui reste t-il de masculin ou de virilité ? Le monde s'animalise et court sans faille à son extinction. Si la civilisation se cantonne à l'innovation des nouvelles technologies et tend à faciliter et raccourcir ainsi le labeur, ses effets déviationnistes sont terribles. Les réseaux sociaux sont des magmas hybrides d'une société qui ne trouve rien à entreprendre. D'un seul clic on fait ce que l'on veut. Ou voir une recette culinaire ou provoquer un suicide. Ou se renseigner sur une plante exotique ou planifier un attentat. Dans le temps, l'homme pour ses besoins faisait des recherches, maintenant, ce sont des moteurs qui le font à sa place. Le bon Dieu a fait doter sa créature d'une intelligence, elle l'a remplacé par une intelligence dite artificielle. C'est de la prouesse scientifique certes. Du coup, l'imposture se le dispute au mérite et l'effort à la persévérance se supplée au confort de la mollesse. Regarde un peu le ptit monde qui t'entoure : La conduite n'est plus un plaisir. La voiture non plus un luxe, sa possession une nécessité qui n'est plus à la portée de tout le monde. L'embouteillage circulatoire est infernal. Le passage protégé un privilège que l'on remercie une fois cédé. L'école ne fournit plus l'instruction, la famille se complique l'existence dans l'éducation de ses rejetons. La rue prend en charge le reste. Les jeunes d'aujourd'hui n'ont pas de rêves, ils ont des projets, n'ont pas d'adresses, ils ont des profils. A voir des anonymes prendre des airs, des gueux devenir de faux princes, des noms usuels s'éclairer sous de lumineuses enseignes, des gens respectables relégués au profit de ceux qui font de l'audace et de l'esbroufe un métier, c'est dire que ton minuscule monde va à l'envers. La ville que tu habitais calmement n'est-elle pas devenue une monstrueuse cité rurale ? Et le petit et joli douar, un amas d'étages, de béton et de garages. Ta tasse de café n'a plus de soucoupe, c'est le gobelet, maître de céans qui trône à chaque coin, à défaut de belles terrasses d'antan. Le respect a-t-il le même sens dans le bus, dans la rue ou chez le marchand coléreux des fruits et légumes où le bonjour, le svp, le merci et le au-revoir sont bien de lointains souvenirs ? Le voisin qui fut un allié à pleine parenté, avec qui l'on partageait le bon et le mauvais est devenu un inconnu, un intrus, un étranger sinon, parfois un ennemi juré. Bien de choses et de comportements ont changé. N'avez-vous pas remarqué que le temps va trop vite, que tous les jours se ressemblent et que l'âge de chacun se défile presque discrètement sans s'en rendre compte ? L'on dirait que la vie s'enfuit de nos jours, qu'on se lamente tout le temps et on attend que quelque chose se produise. Chacun de nous préfère l'époque de sa jeunesse et oublie de vivre ses présents instants. L'on ressasse avec pincement nostalgique le passé et l'on boude la saveur de se délecter de son temps actuel. Drôle de paradoxe. La réflexion d'un monde qui marche à l'envers. La mode ? On peut avoir un style particulier dans sa coupe de cheveux, dans la montée de son jogging, dans son langage, mais la mode n'a pas lieu dans la culture, l'éducation, la pudeur et la dignité. L'essentiel malheureux, c'est qu'il n'y a plus, ni élégance, ni galanterie. Ceci n'est en fait qu'un constat, qui n'a rien de trop blâmable, car cela est «normal» comme il est de tendance de dire. Un monde qui évolue, qui change sans progresser par ailleurs. Chacun voit le monde selon son propre petit monde. |
|