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« J'ai été sauvé
par Dieu (lors de la tentative d'assassinat en Pennsylvanie) pour rendre à
nouveau sa grandeur à l'Amérique. » D. Trump, lundi
20 janvier 2025.
On a impliqué les intégristes musulmans, pour les expulser de l'humanité fréquentable, en une bien injuste querelle.(1) Le politique et le religieux, point de vue largement partagé dans les cercles académiques les plus tolérants, sont inextricablement, anthropologiquement, constitutivement entremêlés. L'Amérique de D. Trump, comme celle de ses prédécesseurs, en fait une démonstration magistrale à l'occasion de l'intronisation du nouveau locataire de la Maison Blanche. La mise en scène a été soignée. Le froid hivernal à Washington a servi de prétexte pour mieux contrôler l'espace-temps d'un rite sans lequel la politique ne serait qu'un protocole sans âme ni ouailles, utile pour « faire d'un tas, un Tout ». An 0 du Dieu Trump : « L'âge d'or de l'Amérique commence aujourd'hui » lance-t-il avec l'aplomb et la solennité d'un maître des horloges. Il n'est pas de Dieu ni de roi qui ne commence par mettre de l'ordre dans le temps et réinitialiser les calendriers. On ne comprendrait rien à l'Amérique si on ne commençait pas par la penser comme une volonté perpétuelle d'en faire une « Nouvelle Jérusalem », tombée avec les « Pilgrim Fathers » du Mayflower qui ont réussi en 1620 la traversée d'un océan qui les a menés de Plymouth à Plymouth. Dieu est imprévisible. Il décide in petto, seul face à tous. Contrairement aux conseillers incompétents d'un E. Macron, toujours en quête de micros et de caméras, Trump a compris qu'il avait tout intérêt à jouer à Dieu. Moins il communique, moins il apparaît, mieux il gouverne.(2) Moins il cause, plus il est écouté. Personne ne peut se prévaloir de « participer » à l'intelligence (la connaissance, les projets...) du Seigneur. Il a longtemps caché son jeu et laissé les augures jouer à Nostradamus et à Mme Soleil. Ça consomme du papier, occupe les oisifs et accroît le mystère, l'incertitude et la peur de l'avenir. Eortologie. Lundi 20 janvier 2025. Dieu invite à la cérémonie de sa consécration L'élection de Dieu commence par une Epiphanie. Une liturgie d'agapes et de bacchanales auxquelles sont conviés les plus proches du Seigneur et d'où sont écartés les importuns, les infidèles et les hérétiques. Traditionnellement, seul le corps diplomatique est témoin de l'événement. Les Dieux sont connus pour leur arbitraire. « Quand Je veux, où Je veux, avec qui Je veux, comme Je veux... ». Le célèbre « 5W » méthodologique aristotélicien récupéré par la scolastique et bien plus tard par les « bavards » professionnels. Les Dieux ne rendent pas compte de leur arbitraire. Il y a assez de prêtres pour chercher et trouver un sens aux caprices divins. Sinon, à quoi serviraient ces administrations cléricales, ces armées d'experts, ces théologiens émérites qui s'étripent pour une virgule, un article ou un trope... ? Les plateaux de télévision en débordent. Au Premier jour, Dieu a donc créé des exceptions. Et cela commence par la liste des invités de marque. D. Trump et son parti sont convenus (chacun pour ce qui le concerne) d'accueillir une cohorte de chefs d'Etat et de responsables politiques de pays reconnus pour leur vassalité, avec une dérogation de taille, la Chine. Parmi ces chefs d'Etat : La présidente italienne du Conseil G. Meloni. Le premier ministre hongrois (Viktor Orbán aurait fait faux bond à la dernière minute), le fantasque président argentin X. Milei... Le président chinois, Xi Jinping, a été invité mais a préféré laisser la place à son vice-Président. L'Olympe est riche en coups bas diplomatiques. Aux extrêmes, Dieu invite les Européens infréquentables chez eux : E. Zemmour, sa compagne et une ancienne alliée, Marion Maréchal (nièce de M. Le Pen). Deux membres du RN seront aussi du voyage dont L. Alliot, un ex de Madame. Le patron du parti populiste britannique, Nigel Farage (Reform UK), ainsi que des responsables de l'AFD allemands et de l'extrême droite flamande, espagnole (Vox) sont aussi de la partie. D. Trump a réservé un accueil particulièrement chaleureux aux milliardaires américains et alliés, dont deux Français fièrement un peu perdus dans les travées du Capitol : X. Niel (Free) et B. Arnault (LVMH), sa femme et ses enfants.(3) Mais c'est surtout par le choix de ses absents qu'une politique se distingue devient intelligible. Dieu a pris un malin plaisir à inviter, pour chaque pays, ses hérétiques, ses opposants les plus décriés et à offenser en les ignorant, ses dirigeants légaux, aussi impopulaires soient-ils, aussi inaptes au gouvernement de leurs Etats. Ainsi, n'ont pas été invités : le président français, ni son Premier ministre, pas davantage Marine Le Pen, dont le parti partage pourtant l'essentiel des idées et des projets de Dieu. Le chancelier allemand est oublié ainsi d'ailleurs que la présidente très atlantiste de la Commission Européenne.(3) Mais celui qui a fait le plus les frais de l'arrivée de Trump est sans conteste le président ukrainien complètement délaissé. Face à l'irrésistible avancée russe sur le front du Donbasse, il procède à des opérations militaires médiatiques et se rend à Davos pour tenter de jouer la sempiternelle rivalité de la finance contre le politique. L'absence du président russe ne sera qu'une très faible consolation. Autre absent de marque, le larbin de luxe de l'Amérique, le Premier ministre britannique et ses illusoires « Relationship ». Il faut noter qu'en n'invitant pas Macron et Scholz, il sauve indirectement et involontairement les apparences et leur réputation. Ils pourront toujours espérer, par cette éviction, améliorer leur popularité auprès d'opinions qui les condamnaient, entre autres, pour leur soumission à l'Amérique. C'était sous J. Biden qu'ils jouaient aux carpettes et c'est probablement à ce titre que D. Trump les met aujourd'hui au piquet. Cela ne veut pas dire, sous réserve qu'ils restent encore au pouvoir, qu'ils ne tiendront pas à servir loyalement leur « allié » si puissant. Fierté, dignité, respect de soi... n'appartiennent pas au dictionnaire de ce monde. Dans les wagons de l'oubli, il ne serait pas convenable d'omettre une autre soubrette qui a beaucoup et très scrupuleusement servi Washington : la ministre allemande (écologiste) Annalena Baerbock. Tout cela démontre à quel point l'Union Européenne est une fiction vendue aux nigauds depuis les années 1950 par les « pères fondateurs » et la collection de bonimenteurs qui leur ont succédé. (Cf. plus bas) Dieu est omnipotent Jamais dans l'histoire américaine, un président n'a cumulé autant de pouvoirs en une seule législature. Il a été élu à la fois par le bon peuple et par les Grands Electeurs. Dieu est désormais chez lui à la Maison Blanche. Majoritaire chez les Représentants, au Sénat et à la Cour Suprême, il dispose de tous les leviers de pouvoir, la plus grande armée de l'histoire du monde conférée à une divinité unique. Au moins pendant deux ans, jusqu'à mi-mandat, aucun obstacle n'obstruera son libre-arbitre. Pêle-mêle, les décrets s'accumulent : - Le Panama va perdre sa souveraineté sur le Canal. - Les Etats-Unis vont annexer le Canada. - Le Groenland va devenir américain. - Les Européens paieront plus cher leur accès aux marchés américains. - Les immigrés illégaux seront expulsés par-delà le Rio Grande, là où le capitalisme de la transpiration fabrique les produits destinés à la grande Amérique d'où les immigrés sont chassés. - Le Golfe du Mexique portera désormais le nom de Golfe d'Amérique. Baptiser, nommer est un acte de pouvoir et d'appropriation. L'histoire de la toponymie planétaire en témoigne abondamment. Lire d'Yves Lacoste, l'indémodable « La géographie, ça sert d'abord à faire la guerre. » Maspero, 1967, 187 p. - Dieu n'est plus charitable. Les aides au développement américaines versées à des pays étrangers sont interrompues. Le plus cocasse est que l'Ukraine est le premier pays destinataire de l'aide au développement distribuée par les Etats-Unis, ayant reçu plus de 17 milliards de dollars d'aide en 2023. - A supposer qu'elle ait été épargnée en plus de 60 ans d'embargo illégal décidé par son puissant voisin, l'île de Cuba redevient un pays « terroriste ». - Trump n'a jamais tenu l'OMS en grande estime. Sans doute à cause de son indocilité lors de la dernière pandémie qui a fait le plus de victimes aux Etats-Unis. C'est pourquoi il décide de couper la contribution de son pays à cette Organisation. (5) Les uns après les autres les Etats-Unis rompent unilatéralement depuis une dizaine d'années tous les traités qui les lient au monde. Elément unique d'une classe unique, l'Amérique se place bien au-dessus d'une très modeste humanité contemplée avec suffisance et aménité comptée par un Empereur-dieu, un Elohim ombrageux.... Toutes ces annonces querelleuses méritent néanmoins quelques commentaires. 3.1.- Le Canada et le Groenland (ainsi que le Danemark et les autres partenaires de l'Union) ne deviendront pas américains. Ils le sont déjà. Il y a tant de pays qui disposent de leur hymne, leur monnaie, leur drapeau, de leurs gouvernants... et qui ne se sont jamais appartenus. 3.2.- Le canal de Panama est visé parce que Washington considère que les droits de transit sont excessifs et soupçonne la Chine d'intégrer le Canal dans ses routes de la soie. Ce que conteste son président. Le canal de Panama, construit par les États-Unis et inauguré en 1914, est passé sous contrôle panaméen le 31 décembre 1999, en vertu de traités signés en 1977 par Jimmy Carter, récemment disparu, et le dirigeant panaméen, Omar Torrijos. 3.3.- C'est sans doute en Europe que le brouillard préoccupe le plus. - L'UE est une entité institutionnelle créée non par un économiste ou un politique, mais par un général américain, George Marshall (European Recovery Program, 1948), un « plan » suivi en totale cohérence par l'OTAN (1949), intégrée dans une géostratégie mondiale américaine. Tout le reste est de la littérature pour potaches Dimanche 19 janvier 2025. Selon le Financial Times, Donald Trump exige de ses « alliés » européens de consacrer 5% de leur PIB à la défense. Cela représenterait un effort supplémentaire de 544 milliards d'euros. Qu'à cela ne tienne. Les Européens en prennent acte aussitôt. 24h après, ils s'exécutent. Lundi 20 janvier. Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte reprend l'injonction pour le compte des membres européens de l'Alliance. « Avec le retour du président Trump, nous allons booster les dépenses de défense et la production [d'armement] », a écrit-il sur le réseau social X, « Ensemble, nous pouvons aboutir à la paix grâce à la force, grâce à l'OTAN », a-t-il ajouté. (Le Monde, L. 20 janvier 2025). Pour bien saisir le format de la situation, il faut préciser le statut des interlocuteurs. Le secrétaire général de l'OTAN, ancien Premier ministre néerlandais, ainsi d'ailleurs que ce fut le cas de son prédécesseur, lui aussi ancien Premier ministre de Norvège, ne sont pas des décideurs. Leur principal rôle n'est pas de décider mais d'informer. De porter la parole de personnes absentes qui disposent de tout le pouvoir vers ceux qui en sont dépourvus. Ce ne sont donc que des « porte-parole ». Et selon le cahier des charges qui leur est assigné, ils parlent. Comme la plupart des membres, civils ou militaires, de l'Alliance qui, si on veut bien appeler un chat par son nom, est soumise à une armée d'occupation qui ne s'en cache d'ailleurs pas. Où en serait la cohésion européenne sans l'Amérique ? Ceux qui décident sont le plus souvent invisibles. Et, comme Dieu, silencieux. Il s'agit du général américain Christopher G. Cavoli qui a remplacé un autre général américain qui a... L'OTAN, depuis sa naissance, a toujours été dirigée par un général Américain qui n'a de compte à rendre qu'à Washington et à son DoD6. CQFD ! Le Général Michel Yakovleff, ancien vice-chef d'état-major du Shape7, un habitué des plateaux de LCI depuis février 2022, a lâché un mot révélateur lors d'un entretien accordé à un journaliste de la chaîne samedi 10 février 2024 (20h50) : « Quitte à être vassal d'un empire, je préfère l'être de l'empire américain que de l'empire chinois ou russe. » La liberté et la souveraineté en France en seraient donc arrivées à l'état de vassalité assumée. Certes, s'il n'était question que des préférences de ce général... Ça se savait. Aujourd'hui, ça se dit. Et pas seulement par lui. D. Trump n'est pas soucieux de la paix en Europe. Il n'a échappé à personne que toute dépense en matière de défense par les Européens se manifeste mécaniquement par une hausse proportionnelle des commandes adressées aux industries militaires américaines. Depuis le début de la crise ukrainienne plus des 2/3 des matériels achetés viennent des Etats-Unis. Entre 2019 et 2023, 93% des importations militaires européennes viennent des Etats-Unis (IRIS, sept. 2023). Sinon, quel autre but poursuivrait Washington à déclencher et à entretenir ce conflit sur le « vieux continent » ? - Retrait de l'Accord de Paris de 2015 sur l'environnement. 1 000 Md$ économisés se réjouit Trump en signant le décret qui l'en affranchit. La Californie démocrate en feu appréciera. Sous réserve que cela les préoccupe vraiment, ce seront L. Fabius (ancien ministre des Affaires étrangères, actuel président du Conseil Constitutionnel), E. Macron (actuel président de la République, ex-ministre de l'Economie) et F. Hollande (alors à l'Elysée et virtuel auto-intoxiqué président de la République), qui expliqueront à leurs concitoyens l'échec d'une initiative (COP21) qui a coûté à la France 186,9 millions d'euros (Sénat, novembre 2015). Il est peu probable qu'en période de disette budgétaire que l'acrobate qui préside au destin actuel de son pays à partir de l'Hôtel de Matignon, ait la moindre envie de ressortir ce dossier. Suppliques et miséricordes Dieu est unilatéral dans ses choix. Il décide seul. Pour tous. Personne n'est consulté et tous subissent les conséquences de ses décisions. La cérémonie de la signature des décrets divins à laquelle D. Trump a convié les caméras du monde entier, pendant que les chefs d'Etat européens regardent ailleurs, situe avec une cruelle simplicité la place de l'Europe dans une chaîne alimentaire que le président américain contemple du haut de son sommet. Très tôt, C. de Gaulle avait compris que l'idée de codécision, de participation concertée de l'Europe aux chaînes de commandement de l'OTAN était une fiction. C'est à Ramstein, sur une base américaine (jouissant de l'extraterritorialité) que l'Amérique enjoint les Européens de prendre connaissance des décisions que Washington a conçues à leur intention. Comme dans toutes les religions, en période de vaches maigres et de l'arrivée prochaine et inévitable des catastrophes, en attendant les Cendres et le Carême, il ne reste plus aux ouailles qu'à prier. D. Trump a récupéré une bonne partie des tours de passe-passe de R. Reagan, avec le soutien des Eglises baptistes (autocéphales) qui puisent l'essentiel de leurs préceptes et de leurs dogmes dans l'Ancien Testament, en particulier dans le Pentateuque (la Torah, pour les intimes). Prier que Dieu : - n'augmente pas trop haut les taxes douanières. - qu'Il continue de les protéger contre la Russie, aux côtés de l'Ukraine. - qu'Il maintienne ses bases, ses bombes et ses soldats en Europe.(8) - qu'Il ne cesse pas de leur fournir une énergie très chère après qu'on les ait obligés à renoncer à un gaz russe bon marché et à toute une série d'avantages, dont, par exemple, le survol du territoire russe qui ruine les compagnies aériennes européennes à destination du Japon, de la Chine ou de la Corée du sud. « Divine comédie. » Les commentateurs de la vie politique nationale et internationale commettent une grave erreur qui fausse les raisonnements et l'analyse rigoureuse de l'état du monde, à conférer aux dirigeants des pouvoirs qui reposent sur une approche psycho-théologique de bazar. D. Trump n'est pas Dieu. Il n'est même pas un dieu parmi d'autres. Pour cela, il faudrait que Dieu croie en lui-même. La performation divine est une escroquerie intellectuelle bricolée par des politiciens en mal d'élections. La lecture superficielle des mémoires de de Gaulle induit en erreur les simples d'esprit et les consommateurs compulsifs de X et de TikTok. Trump joue à Dieu comme de nombreux autres comédiens qui s'imaginent tombés de la cuisse de Jupiter. L'Amérique est une machine complexe qui administre des intérêts variés, concurrents, articulés entre les mains d'une grande variété d'acteurs qui arbitrent selon des règles qui ne relèvent pas de la Constitution séculaire des Etats-Unis. Les décrets signés par Trump découlent non de l'arbitraire facétieux d'un clown en mal de spectacle, mais de protocoles de décision sophistiqués, calculés, préparés depuis longtemps, impliquant de nombreux domaines, selon l'évolution toujours mouvante de nombreuses contraintes. L'énergie, la défense, les finances, le commerce, l'intelligence, la technologie... la psychologie pavlovienne des foules... partout en interférence inextricable, sont entremêlés pour dessiner un paysage et un plan qu'il est impossible à un simple mortel d'en discerner les ressorts intimes. Ce qu'il y a de certain se situe aux limites - En 1945, les Etats-Unis produisaient plus de la moitié de la richesse mondiale. - Aujourd'hui, elle n'en produit qu'un peu plus d'un cinquième. Ce n'est pas si mal pour environ 5% de la population mondiale. Cependant, l'Amérique d'aujourd'hui n'est plus celle de 1950. Structurellement débitrice à l'égard du reste du monde, endettée au-delà de tout ratio raisonnable, commercialement déficitaire, taux d'épargne inférieur à 5% (18% en France), elle consomme plus qu'elle ne produit, est un macro-parasite qui recycle et dévore l'épargne mondiale, tout en menaçant impunément la biosphère terrestre par les biens qu'elle consume qu'ils soient fabriqués ailleurs ou chez elle. Ces chiffres signifient que : 1.- Jamais l'Amérique ne consentira à devenir une nation parmi d'autres sans se battre au risque de l'indicible abomination. Les festoiements divins de ce lundi à Washington en témoignent. Quand Trump se retourne, il y a une foule de Christophe Colomb qui n'a pas oublié mai 1453, et, perpétuellement, célèbre janvier et octobre 1492. 2.- La troisième guerre mondiale a commencé en 1945. Churchill n'était pas seulement un poivrot impénitent et un mauvais littérateur. Ce criminel émérite l'avait annoncée (et souhaitée) bien avant tout le monde. Notes 1- Le rigorisme musulman renvoie, ce que l 'on oublie souvent de préciser, à l'intégrité des croyants et à l'intégralité de la loi. Le totalitarisme dont on l'accuse est de nature doctrinal et inutilement polémique. 2- Cette leçon a été exploitée par les scénaristes espiègles et spirituels de la série « Young Pope » (2016) que je recommande aux hétérodoxes. Lire, R. Debray : « Dieu, un itinéraire ». O. Jacob, 2001, 397 p. 3- « Tout va très bien pour les riches dans ce pays, nous n'avons jamais été aussi prospè res. C'est une guerre de classes, et c'est ma classe qui est en train de gagner » Warren Buffett. 4- Prudente prémonition. Bien avant l'arrivée de Dieu à la Maison Blanche « Plusieurs responsables, dont Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, ont suggéré d'augmenter l'approvisionnement en gaz en provenance des Etats-Unis pour remplacer l'énergie russe, malgré les inquiétudes sur le coût d'un tel approvisionnement. » (Le Monde, V. 27 dé cembre 2024) 5- Washington ne versera plus de contribution financière aux travaux de l'organisation, dont il est actuellement le principal soutien, et de loin, avec environ 18% du budget de l'OMS qui s'établit pour la période 2024-2025 à 6,8 milliards de dollars. (Reuters, mardi 21 janvier 2025) 6- The Department of Defense. 7- Grand Quartier général des puissances alliées en Europe (en anglais : Supreme Headquarters Allied Powers Europe, soit le sigle SHAPE, le mot anglais « shape » signifiant « forme » ou « modeler ») est le quartier général du Commandement allié Opérations (ACO) de l'OTAN. Il se situe à Maisières (Mons) en Belgique. Etabli à Paris en 1950, il est déménagé en Belgique en 1967 après le retrait de la France du commandement militaire de l'OTAN. Son qualificatif de « suprême » présume d'un pouvoir très formel... 8 Les Européens consentent que l'usage des armes nucléaires que l'Amérique déploie en Allemagne, en Italie, en Turquie, aux Pays-Bas et en Belgique relève de son seul et unique pouvoir. Avec ça l'UE et ses membres, y compris ses membres « dotés», se prétendent souverains ? |
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