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Le
gouvernement français à dominance droitière et coloré d'extrémisme persiste
dans ses vindictes et signe son hostilité contre l'Algérie. Son ministre de
l'Intérieur vient de rejoindre par une déclaration faite hier les propos
agressifs d'Emmanuel Macron en menaçant les Algériens de mesures urgentes à
prendre. Il prend prétexte du renvoi par les autorités algériennes d'un
ressortissant que Paris a expédié à Alger manu militari sans appliquer les
formalités d'usage conformes aux conventions signées par les deux pays.
L'expulsé en situation régulière en France est accusé d'avoir émis sur un réseau social des menaces sur un prétendu opposant algérien. Le premier policier de France a sans doute sa propre vision sur les règles diplomatiques et il ne compte pas en rester là car d'autres cas similaires sont pointés et sont préparés pour subir le même sort. Au bout du compte, le gouvernement français s'achemine malheureusement vers une rupture des relations diplomatiques entre Paris et Alger que l'Algérie ne souhaiterait pas et dans laquelle la France a tout à perdre. La dangereuse agitation du pouvoir actuel français n'a pas de quoi étonner. Ses déboires récents au Sahel n'ont pas manqué de fissurer sa politique étrangère et ont de quoi provoquer des cicatrices indélébiles. L'ancienne grande puissance coloniale française se surprend à constater la mort dans l'âme qu'aujourd'hui est un autre jour et que sa mainmise sur l'Afrique n'appartient qu'au passé. En vérité et dans le détail, l'incident de l'expulsé renvoyé, comme ceux des autres à venir, n'est qu'un artifice désobligeant et une tentative maladroite pour contourner le réel problème de la politique d'expulsion en masse que Paris tente d'engager depuis longtemps. Le motif et le fait sécuritaire tapageusement invoqués par l'extrême droite française ne sont que des prétextes mis en avant faute d'avoir réussi à amadouer de plusieurs manières les vis-à-vis africains, particulièrement l'Algérie, pour accepter les expulsions tout venantes des émigrés. |
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