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Plus de 45.000
vies arrachées, des chiffres qui dépassent l'entendement, une douleur que nul
mot ne saurait véritablement exprimer. Ce sont les enfants, les femmes, les
hommes de Ghaza qui paient le prix ultime d'un
génocide implacable. Et pourtant, le monde assiste, impuissant, parfois
indifférent, à ce décompte macabre que les médias diffusent avec une froideur
désarmante, comme s'il s'agissait des variations d'un indice boursier ou d'une
statistique économique.
Les habitants de Ghaza ne sont pas des chiffres. Ce sont des vies humaines, des rêves brisés, des sourires effacés, des familles détruites. C'est une mère qui serre dans ses bras le corps sans vie de son enfant. C'est un père qui fouille désespérément les décombres à la recherche de ce qui reste de sa maison, de son histoire, de son avenir. Dans les ruines, le froid mord les corps déjà affamés, la peur s'installe dans les cœurs, transformant chaque souffle, chaque instant en un cauchemar incessant. Un enfant, dans l'obscurité d'une nuit sans fin, entend les bombes au loin et se demande si c'est son tour, si le matin viendra encore pour lui. Cette peur, insidieuse et dévastatrice, est devenue une compagne permanente pour toute une population. Et comme si cela ne suffisait pas, l'ombre de la trahison plane. L'autorité palestinienne elle-même, dans le cadre de la « coordination sécuritaire » avec l'entité sioniste, mène une campagne contre les résistants en Cisjordanie. Ces hommes et ces femmes qui défendent leur terre, leur dignité, leur droit à exister, se retrouvent pourchassés non seulement par l'occupant, mais aussi par leurs propres dirigeants. Une double oppression qui étouffe l'espoir et amplifie le sentiment de désespoir. Mais cette tragédie est également marquée par l'incapacité flagrante des institutions internationales et régionales à agir. L'ONU, qui se veut le gardien de la paix et des droits humains, semble réduite à une simple spectatrice. Ses déclarations, bien qu'indignées, restent sans effet. Le Conseil de sécurité, paralysé par les vétos et les calculs géopolitiques, ne fait qu'aggraver le sentiment d'injustice et d'impuissance. La légitimité même de ces institutions est mise en question, car elles échouent à protéger ceux qui en ont le plus besoin. Et que dire des pays arabes ? Leur silence parfois de complicité, est une trahison. Pour Ghaza et pour la Cause palestinienne, les déclarations de soutien ne remplacent pas les actions concrètes. Les dirigeants arabes, plongés dans des considérations politiques et économiques, détournent les yeux tandis que le sang palestinien coule. Où sont les voix qui devraient s'élever pour dénoncer cette barbarie ? Où sont les mains tendues pour offrir un véritable soutien à un peuple assiégé et abandonné ? Le cauchemar ne connaît pas de pause. L'horreur prend des dimensions nouvelles, chaque jour plus insupportables. Ghaza est devenue un symbole vivant de la souffrance humaine, une plaie ouverte qui ne cesse de saigner. Les cris d'un peuple sont étouffés par le bruit des bombes et le silence complice d'un monde qui détourne les yeux. Pourtant, dans cette obscurité oppressante, une question demeure : jusqu'à quand ? Jusqu'à quand le monde restera-t-il spectateur de cette barbarie ? Jusqu'à quand faudra-t-il compter les morts avant que des vies soient sauvées ? Qui décide de la valeur d'une vie ? Le peuple de Ghaza n'a pas choisi cette guerre, il n'a pas choisi d'être enfermé dans cette prison à ciel ouvert, soumis à un siège impitoyable. Il subit, jour après jour, un génocide méthodique, une tentative d'effacement, non seulement de vies, mais aussi d'une culture, d'une histoire, d'une identité. Le monde attend-il que les sionistes décident de cesser leur massacre ? Est-ce le pouvoir des bourreaux de décréter la fin de l'horreur qu'ils ont eux-mêmes initiée ? Où est l'humanité ? Où sont les dirigeants, les institutions internationales, ceux qui se réclament de la défense des droits humains ? Chaque minute qui passe est une minute volée à l'innocence, à la vie, à la dignité. Chaque bombe qui tombe est une preuve supplémentaire du silence coupable et de l'inaction. Pourtant, le peuple de Ghaza continue de résister, de se battre, de vivre, même dans l'enfer. Une flamme vacillante mais indomptable, un témoignage de résilience face à l'inimaginable. Le cauchemar doit cesser. Pas demain, pas dans un mois, mais maintenant. Parce que chaque seconde qui passe est une seconde de trop. |
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