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Le président l'a
dit tout fort et tout haut. «L'Algérie ne peut être dévorée par un hashtag».
S'ils croient que ce «jeu» pourra déstabiliser un continent ou secouer un
peuple, ils peuvent en faire autant qu'ils s'amusent. Seulement, ils ont
toujours tendance à oublier que le mode de la domination des foules à distance
n'a pas communément le même résultat.
Certains sites insidieux ou écrans adversaires persistent à penser que par un mot et un dièse, il est possible d'élever de gros mouvements de protestation ou espérer dénicher dans n'importe quels posts de réseaux sociaux, des trucs contre la stabilité du pays. Il est tout à fait inutile d'aller chercher dans les publications de nos jeunes pour trouver quelque chose qui puisse faire un ingrédient apte à les faire sortir. Vous allez trouver de tout. De l'invective à la réjouissance, de l'énervement à l'enivrement. Il arrive que ces cris, ire ou humour, qui nous tanguent sont tous de l'amour in-fine. C'est de l'Algérie qu'il s'agit Messieurs! Cette terre nourricière, cette sève maternelle. L'Algérie, apparaissant aux yeux du monde de par son héroïque histoire comme un symbole de la lutte pour l'autodétermination des peuples sous toutes ses formes, n'est pas indemne des tentatives de déstabilisation. Ses positions politiques intransigibles et son refus d'alignement sur la voie des normalisateurs ne sont pas pardonnables aux yeux de ceux qui veulent régenter la région et le monde. Ce qui se passe dans la proche région ou à nos limites frontalières n'est pas dénué d'enjeux géostratégiques. Alors que faire pour toucher au plus profond noyau de ce pays, sa jeunesse pour ne trouver qu'un minable hashtag colportant une présumée «non-satisfaction». Ce n'est pas, parce que nos amers sentiments sont publics que nous avons de la haine envers ceux qui nous gouvernent. Ce n'est pas parce que nos différences de vision sont légion, que le déchirement nous traverse. Donc, encore inutile Messieurs de l'Outre-Méditerranée, du Nord et surtout de l'Ouest, de croire avoir en nous des adeptes stylisés ou des félons typés. Nous, nous nous adossons aux murailles de notre histoire et nous ne faisons le baisemain qu'à la mémoire de nos héros. Il existe toutefois dans toute prairie des mauvaises herbes. Des vendus qui n'admettent pas qu'on les qualifie de traîtres, au nom de ce qu'ils prennent pour liberté d'expression. Ils s'abaissent jusqu'à perdre honneur et dignité. Et savourent à satiété le rôle attribué. Tirer sur ses gènes, sur sa natalité, sur son origine en gueulant à longueur d'onde et de vidéos le fiel et l'aigreur. L'on dénonce, l'on blâme et l'on se désolidarise de l'acte répréhensible, pas plus. Ce qui pousse, en conséquence, à leur stigmatisation et à leur porter tout le fiel que débitent nos inquiétudes. C'est dire, en bref, que tout finalement se passe entre nous, du pire au meilleur, du beau au laid et l'on a cure d'un regard pernicieux étranger. C'est ici, dans nos cités, certaines hideuses, d'autres beaucoup plus aérées, magnifiques et merveilleuses, que la dignité nous couronne et la fierté d'être intégralement citoyen algérien nous honore. Nous avons nos propres maux, et leur douleur est la nôtre, nous avons nos propres joies et leur jouissance est la nôtre. Nous avons nos propres échecs, nos propres gloires, alors de quoi je me mêle ? Nous n'aimons pas les volte-face et le déni de l'autre, ni le retournement de veste. Notre terre n'est pas fixée sur un champ bourré de drogue et nous ne semons pas le poison dans les sillons abreuvés déjà de sang dès notre jeune âge. Nous n'avons pas l'âge des royaumes avachis, ni des monarchies menteuses et infidèles, ni encore des vieilles républiques usées; le nôtre est dans le terreau du temps et se régénère de guerre en guerre et de père en fils. L'on ne fait pas de la conspiration, notre tasse de thé à la menthe ni de la normalisation, un protectorat ou une société de gardiennage. Nous avons nos propres enfants fixes aux quatre coins du pays, à ses frontières pour vaillamment le défendre. Nous n'avons pas une armée de mercenaires ou de contingent de location. La nôtre, elle est le digne prolongement de celle qui a mené et gagné bataille contre l'une des plus grandes puissances coloniales. La glorieuse ALN. Que ceux qui critiquent à partir d'un vil exil offert, l'Armée Nationale, qu'ils sachent et ils le savent parfaitement, que le pays avait adopté le multipartisme et la démocratie, après tant de péripéties sous un régime de parti unique. Mais assez vite, le changement démocratique s'est un peu disséminé et une cacophonie meurtrière a ravagé durant presque dix ans le fondement du corps social national. Les forces barbares, criminelles et antidémocratiques voulurent prendre par la force le pouvoir national. Ce qui n'allait pas sans faire occasionner des dégâts considérables tant sur le plan humain que matériel. L'armée, appelée à la rescousse, eut à agir dans la lettre et l'esprit de la Constitution, par des actions salutaires afin de sauver la nation d'un véritable désastre. Elle ne transcendait pas ses missions originelles dans le domaine politique, car depuis les événements d'octobre 1988, l'institution militaire s'est, automatiquement et volontairement désaisie de toute immixtion du genre, dans la gestion des affaires du pays, se limitant à la noble prescription de protection du caractère républicain du pays et de la sauvegarde de la souveraineté nationale et intégrité territoriale. Alors venir là, jeter son venin sur un pilier populaire de la nation, c'est se mettre un doigt dans l'œil. L'on vend du pétrole et de l'énergie et l'on ne troque pas le principe et la Palestine. On ne badine pas avec le sionisme et ses comparses. Le bon voisinage est loin d'être une frontière qui nous sépare ou un contrat de gaz qui nous lie. Il est une confiance invariable, une postérité belle et fidèle. Des rouages du pouvoir, des coulisses de l'opposition, des préaux de lycées, des cages d'escaliers, des encoignures de rues ; nous savons extirper l'animal qui nous guette. Des fausses amitiés, des trahisons répétitives, des jalousies moribondes ; nous savons en faire, pour qui les veut, des prés de roses et des ponts d'amitié ou des portes d'enfer pour ceux qui veulent les ouvrir. Si vous voyez que des choses nous font défaut et des jours nous font parfois manquer d'autres, vous savez bien que notre blé est dur comme l'est notre crâne, notre pain est pétri d'honneur comme l'est toujours notre consonance. C'est à l'abri de vos plateaux et sous votre aisselle que vous nourrissez les larbins, les abjects, les pétainistes et les judas actifs en des refuges dorés. L'algériennité ne se trouve pas exclusivement dans une carte biométrique ou une simple mention de lieu de natalité. C'est un amour qui ne connaît ni la connivence ni la complaisance contre l'intérêt de la patrie. Celle-ci, de surcroît, n'est pas un homme ou un régime ou leur héritage. C'est une terre républicaine, souveraine et démocratique qui rassemble égalitairement tous les Algériens, du président au simple citoyen. On n'a ni un trône à perdre, ni un makhzen de qui geindre, ni une tutelle à qui se plaindre, ni un royaume à craindre. Il vaut mieux vivre debout ou endolori face aux forces du mal que de s'agenouiller et subir la lâcheté. Nos martyrs sont tombés au champ d'honneur, au nom de cette adorable Algérie. Nous avions choisi la révolution et le sacrifice pour que notre terre ne soit ni la succursale outre-Atlantique, ni les meurtrières d'où l'on tire sur l'autre. Libres et affranchis de toute obédience, de tout lobby, de toute «intelligence étrangère» ; nous nous déclamons de la sainteté des âmes de nos martyrs et de l'aplomb aguerri de toute leur descendance. On est conscient des défis, des dangers, des menaces et des manœuvres malveillantes. Cet comme un symptôme d'une pathologie envahissante, le diagnostic équivaut à la moitié du traitement. La patrie est tout ce qu'un individu puisse posséder pour la protéger de toute velléité, afin d'y goûter l'arôme de ses saints. C'est son abri, son inspiration, son attache matricielle. Et ça ne sera pas à une énième campagne de haine et de dénigrement menée et animée par des forces du mal, de pouvoir perturber la trajectoire d'un développement rassuré que l'Etat et le peuple ont déjà empruntés. L'Algérie a toujours marché de l'avant contre vents et marées,malgré les soubresauts épisodiques ,les couacs et les entraves cycliques. Que ceux qui trouvent là, des effluves de propagande, des relents de langue de bois, des propos populistes habituels; n'ont qu'à reprendre leur vomissure en patience et ingurgiter à petites gorgées le regret et l'échec de ces vaines tentatives. Nheb bladi ! |
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