Malheureusement les jours se suivent et se ressemblent et l'horrible massacre dont sont victimes sans répit les palestiniens depuis plus de dix mois sans que l'on puisse apercevoir le bout du tunnel est venu à bout de tous les mots, les adjectifs, les superlatifs, les épithètes et tout le vocabulaire et dans toutes les langues , dans tous les dialectes ; les mots sont devenus impuissants pour relater, décrirele génocide programmé, prémédité, méthodique des gazaouis ; les mots sont devenus impuissants pour réveiller les consciences et fouetterle soupçon d'humanisme des uns et des autres et c'est plutôt un sentiment de banalité qui semble s'installer et envahir la terre entière bernée dans une lâcheté assumée et brandie autant par les porteurs de costumes et cravates chantres autoproclamés de la liberté , l'humanisme, les droits de l'homme que par les bédouins d'autrefois reconvertis en sionistes convaincus et leur shouyoukhs asservis prêts à obéirau doigt et à l'œilpour concocter une fatwa justifiant les massacres etdénigrant aux palestiniens le droit de se défendre.

Seuls les épris de justice convaincus et tenaces ne cessent de crier, condamner, dénoncer, manifester en faveur du droit palestinien à la vie et dont la voix semble inaudible, incompréhensible, intelligible dans une brouhaha faite d'un arsenal médiatique, politique , diplomatique, financier et militaire au service exclusif des thèses sionistes ; hélas alors les mots n'ont plus d'impact, ils sont vidés de leur sens et de leur essence ;la guerre subie et imposée aux gazaouis par ces hordes sauvages d'un autre temps et d'une autre époque ne semble même pas suffire aux yeux des grands de ce monde ;certes grands par leur puissance économique , militaire et scientifique mais à l‘échelle de l'humanisme ils sont petits, insignifiants, méprisables par leur arrogance, leur dédain de la vie humaine d'autant qu'il s'agisse d'autres peuples, différents dans leur apparence, leur religion , leur culture alors là ilssont dérisoires, futiles de par leur jugement, leurs actes et leur complicité criminelle ;ils osent ostentoirementdénaturer la vérité, la réalité vécue quotidiennement et consignée dans des témoignages , des vidéos, des images fruit souvent de journalistes palestiniens valeureux et dont le sort n'intéresse plus personne, d'ailleurs même le sort du palestinien est remis aux oubliettes exit les « Reporters sans frontières » , « les Human WatchRight », « la croix rouge » « Amnesty international », « médecins sans frontières » et toutes ces organisations toujours présentes dans les scènes de conflit et curieusement absentes à Gaza où elles se font toutes petites, invisibles et inaudibles, cela n'a qu'un seul sens, une seule explication ;un parti pris flagrant avec les barbares sionisteset même l'ONU censée défendre les plus faibles, les plus vulnérables est impuissante elle se contente de condamner et de se désoler ;son existence même et son rôle doivent être remis en question car elle est devenue un instrument au service des seules puissances au détriment du droit international.

Et une autre guerre est menée ailleurs qu'à Gaza et aussi féroce contre tous ceux et celles qui critiquent l'entité d'Israël pointés du sceau de verser dans l'antisémitisme !

Il s'agit d'harceler médiatiquement et de trainer en justice les voix dissidentes qui osent dénoncer l'horreur et l'injustice et là un raccourci dangereux vient d'être franchi celui d'assimiler sournoisement l'antisionisme à l'antisémitisme ! la boucle est alors bouclée et la meilleure illustrationde cet état de fait est la politique menée par le Macronismeen France ;il s'agit d'une promesse faite par le président français dès son accession au pouvoir et bien qu'il espérait qu'une légifération soit promulguée et imposer un fait accompli ; dans la réalité de tous les jours cette promesse est tenue, concrétisée dans les faits et pour s'en convaincre il n'y a qu'à se référer aux statistiques des organismes étatiques et autres affiliés au CRIF et consorts concernant les soi-disant augmentation des actes antisémites qui après dissection ne s'avèrent être dans la grande majorité des cas que des dénonciations d'Israël en raison de sa doctrine raciste et ses agissements justifiés par la doctrine sioniste, il en est de même pour les procès intentés aux militants des droits de l'homme , aux simples citoyens , et même aux députés (insoumis surtout) qui sont d'ailleurs honnis par la droite , l'extrême droite et d'une partie de la gauchetous unis par une vision commune concernant le soutien indéfectible à Israël, ils expriment une aversion, une haine et un rejet maladif envers les insoumis pourtant élus au suffrage populaire par le simple fait qu'ils ont osé commettre l'impardonnable celui de critiquer Israël et ses agissements inhumains vis-à-vis des palestiniens ;les prétextes d'un différend concernant le programme économique, social qui d'ailleurs fait adhérer la majorité des français n'est que poudre aux yeux.

En France fait unique dans l'histoire de la 5ème république nous assistons à une véritable paralysie institutionnelle suite aux résultats proclamés ayant amené la coalition de gauche en tête le président français éprouve toutes les difficultés à pouvoir nommer un nouveau premier ministre pour constituer un gouvernement représentatif de la volonté populaire.

Le rejet du programme de l'opposition qui ne cautionne pas les crimes perpétrés par Israël et l'adhésion sans faille aux théories racistes et suprémacistes de cet état mutant impacte même les institutions et les politiques intérieures des pays se proclamant démocratiques et respectueux de la volonté populaire.

En Allemagne le ralliement à la politique sioniste a fait pousser le zèle encore plus profondément ; certains Lands exigent désormais des étrangers candidats à la citoyenneté allemandede reconnaitre l'état d'Israëlcomme préalable à l'obtention de la nationalité ; un chantage qui ne dit pas son nom, faute de pouvoir convaincre ces futurs citoyensdu « droit d'Israël d'existerau détriment du droit palestinien à avoir son état indépendant ».

Ces deux exemples de pays vantant depuis toujours la liberté, les droits de l'homme et qui longtemps ont constitué la locomotive de l'union européenne révèle sans aucun doute le fin fond de la politique occidentale qui ne dissimule guère ses priorités de politique néocolonialiste sans hésiter à piétiner ses propres valeurs tombées dans le discrédit depuis le 07 octobre aux yeux des peuples du tiers monde longtemps drapés par le sentiment de culpabilité dès qu'il est question de valeurs du monde dit « libre ».

La résignation à la défaite des mots semble consommée ; à moins d'un sursaut salvateur de la conscience humaine nous allons droit vers un désastre civilisationnel qui nous renverra vers l'âge des pierres.