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Comment
lire ces messages qui appellent toutes les parties au Moyen-Orient à la plus
grande retenue pour éviter une guerre totale dans cette région caractérisée par
une tension extrême depuis l'assassinat ces derniers jours du leader du Hamas,
Ismaïl Haniyeh, à Téhéran ? Pour être correct, il
faut revenir en arrière et bien sonder cet assassinat qui est à l'origine du
risque d'embrasement régional. Le lieu où l'assassinat a été commis n'est pas
fortuit. Et c'est ce lieu qui a donné une autre dimension à la tension qui prévaut
dans la région depuis une dizaine de mois. Est-ce que l'entité sioniste ne
cherche pas à provoquer l'Iran, attendre qu'il réagisse et lancer contre lui
une guerre sans merci ? Il ne manquait que cet alibi pour attaquer l'Iran dans
le cas où ce pays mettrait à exécution ses menaces de faire payer chèrement
Israël à la suite de l'assassinat du leader du Hamas. Le scénario devient très
plausible quand on apprend que parallèlement aux appels à la grande retenue
lancés, les États-Unis s'attellent au renforcement de leur présence militaire
dans la région. Un communiqué du Pentagone, publié vendredi 2 août, a annoncé
dans ce contexte l'envoi d'un escadron de chasseurs au Moyen-Orient et le
maintien d'un porte-avions dans la région, pour «aider Israël à se défendre»
contre d'éventuelles attaques de l'Iran et de ses alliés et pour protéger les
troupes américaines. Alors que le secrétaire d'État à la Défense, Lloyd Austin,
a donné des ordres pour l'envoi de croiseurs et de destroyers supplémentaires
capables d'assurer la défense contre les missiles balistiques dans les régions
d'Europe et du Moyen-Orient. Ce vaste déploiement militaire US arrive en
exécution des ordres de la Maison Blanche pour assurer la protection de son
allié israélien contre d'éventuelles attaques de missiles balistiques et de
drones.
A quoi servent alors ces appels inaudibles à la grande retenue quand on se prépare ouvertement à la guerre totale ? Mais, peut-être bien que l'Iran ne donnera pas d'alibi à ses ennemis pour l'attaquer, en mettant à exécution un autre plan d'attaque à partir de lieux situés hors de ses frontières. Pour le moment, tout ce que l'on sait, c'est que toutes les parties se préparent à la guerre, et les appels à la grande retenue ne sont que de vains mots pour cacher les intentions réelles. Enfin, on sait également que dans cette région, qualifiée de poudrière depuis plus d'un demi-siècle, les puissances ne cherchent qu'à asseoir leur suprématie pour jouir de ses richesses naturelles, notamment les hydrocarbures. |