L'Allemagne, première puissance économique européenne aujourd'hui à la traîne, résume une déconfiture entamée par l'ensemble du vieux continent. L'histoire se répète pour que se creusent des failles économiques, sociales et politiques similaires à celles des siècles passés. Toute l'Europe sans exception reprend attache avec la buvée des eaux saumâtres à telle enseigne que l'Union européenne se détache des grandes règles qui justifiaient sa raison d'être. Elle est à deux doigts de se résoudre à abandonner ses lois imparables sur les déficits publics pour que chacun de ses membres puisse trouver oxygène à respirer.

La France pour sa part se démène dans une crise qui n'en finit pas et ne trouve d'éventuelles parades que dans la diversion sociale et à l'image de ses voisins s'applique outre mesure dans le sécuritaire et dans les haros contre les immigrés. Trop simple intrusion dans un large domaine pour qu'il soit arbitrairement localisé car le phénomène des migrants est une donnée génétique pour le monde entier. Les hommes sont tous par essence des migrants et la sédentarisation humaine n'a jamais été un fondement existentiel.

Les sociétés occidentales sont les mieux placées pour se nourrir de cette vérité pour avoir à travers la grande histoire été les premières actrices dans les particulières ruées et dans les plus importants flux.

La nouvelle grande saga relative aux taxes douanières imposées par les Américains n'est somme toute qu'un tremplin propice pour voiler une crise européenne profonde que le bras de fer récent avec Trump sera une broutille difficile à justifier. Les masses n'ont cure à s'intéresser aux fourbis des théories explicatives des gouvernants et n'ont de soucis que dans les rendus des étals des supermarchés. Elles n'ont que le vocabulaire des rues et du contenu des factures à payer et de la mesure du portemonnaie.

L'industrie piétine et le chômage, n'en déplaise aux sondages établis au pied levé, s'élargit pour que les faillites par milliers se multiplient.