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Les
services de la Gendarmerie nationale ont recensé, au niveau de leurs
territoires de compétence, 2.082 morts et 8.821 blessés dans 5.191 accidents de
la route enregistrés durant les huit (8) premiers mois de l'année en cours. (Le
responsable de la Commission nationale de sécurité routière avait révélé que
18.230 accidents de la route ont été enregistrés, faisant 2.605 morts et 24.900
blessés au cours des huit derniers mois, ajoutant que le coût économique des
accidents de la route dépasse les 100 milliards de dinars algériens par an,
soit approximativement plus de deux mds usd... au
change parallèle). Des chiffres effarants !
Huit à neuf personnes par jour. Et ça continue ! Parfois, des familles entières sont éliminées, des écoliers se rendant dans leur bus sont meurtris pour la vie... lorsqu'ils réchappent à la collision, des vies brisées, des pères de famille subitement enlevés à leurs enfants devenant ainsi des orphelins... Et, tout ceci sans compter les retombées économiques, commerciales et psychologiques sur les blessés. Globalement, le facteur humain demeure «la principale cause de ces accidents», en raison du non-respect du code de la route. Ainsi, les conducteurs sont à l'origine de 5.050 accidents contre 528 provoqués par les piétons (dont beaucoup oublient qu'il y a des trottoirs, des passages cloutés et des passerelles). Dans la catégorie des véhicules, le bilan fait état de l'implication de 2.544 véhicules de transport de marchandises et de voyageurs dont les conducteurs ont provoqué 1.150 accidents ayant fait 1.390 victimes dont 354 cas de décès. On ne peut pas dire que rien n'a été fait pour lutter contre le phénomène. Tout a été dit, tout a été fait, tout a été essayé... et cela, il faut le préciser depuis déjà des décennies. Car les accidents de la route ne datent pas d'hier. Je me souviens que dans une autre partie de ma vie, on animait, déjà, avec la Sonacome des années 70, en collaboration avec la GN, la radio nationale et les deux Fédérations concernées alors existantes (Autos et motos), de grandes et larges campagnes de prévention routière et même des courses de vitesse sur des circuits protégés (Chréa, Baïnem, Bridja, Grands Vents...) et des rallyes, dans le cadre de la formation et de la sensibilisation des conducteurs. Hélas donc, malgré les améliorations des infrastructures routières, il était dit que l'augmentation du nombre de véhicules en circulation, de plus en plus rapides mais de moins en moins «maîtrisés» par des conducteurs, «hyperpuissants», tout enivrés par le «pouvoir dominateur du volant», tout particulièrement lorsqu'il est en hauteur, la démocratisation de la possession d'un véhicule automobile bien souvent mal entretenu, auquel il faut ajouter ces dernières années la moto et en attendant la généralisation de la trottinette électrique, ont aggravé la situation de la sécurité routière. Sensibilisation des populations, des plus jeunes aux plus âgées, amélioration, dans le sens d'une plus grande sévérité, des formations et d'obtention des permis, contrôle technique (en ateliers et sur route) encore plus strict des véhicules, interdiction absolue du téléphone portable en cours de conduite (c'est là un grand point d'interrogation : car, pourquoi le succès de la ceinture de sécurité et pourquoi le grand échec pour le téléphone portable ?), campagnes publicitaires mieux étudiées, plus percutantes et, pourquoi pas, des évaluations psychologiques, tout particulièrement pour les conducteurs de poids lourds et de bus... Tout mettre en œuvre pour stopper l'hémorragie... Car, y en a marre de ce nouveau terrorisme ! Marre de passer son temps à comptabiliser les morts et les blessés sur les routes et les rues ! Marre en sortant le matin de chez soi, à pied ou en voiture ou en bus, de ne plus être sûr de revenir vivant ou en bon état à son domicile. |