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Ceux qui
prétendent que l'assassinat du chef du Hamas, Yahya Sinwar, est de bon augure pour la paix en Palestine se
trompent et nouent avec l'erreur.
La mauvaise foi est si évidente lorsque l'on insiste à limiter l'explication d'un génocide par la seule mise à l'index d'un homme même s'il représente un symbole. Bien au contraire, un assassinat d'un haut responsable où qu'il soit est un des motifs les plus sérieux pour vitaliser n'importe lequel des militantismes armés et pour donner un argument pour attiser la densité des feux. La stratégie israélienne s'accorde depuis longtemps tous les moyens pour que l'issue de ses agressions répétées débouche sur une implication guerrière de l'ensemble de ses soutiens et de ses alliés. Elle tente sans retenue de démontrer que les Palestiniens sont les ennemis du monde entier en lui perfusant un fort sentiment d'insécurité. Heureusement, elle n'est pas largement suivie. Ni les Palestiniens ni la majorité des Etats ne sont dupes. Mais la crainte s'est élargie car le sionisme a réussi à étendre les risques d'une catastrophe hors du périmètre régional pour que la justice et l'équité s'identifient au Hamas. Il a tout simplement démontré que l'organisation porte la résolution de tous les Palestiniens qu'Israël veut effacer. L'histoire récente a régulièrement prouvé ce que le massacre continuel d'un peuple peut engendrer comme deuils et tragédies dans des lieux inattendus et insoupçonnés du monde. La non-retenue guerrière et ses massacres sont toujours nourriciers de l'effroi. Les innocents en paient régulièrement le prix fort. Pour justifier sa folie, Tel-Aviv a préparé et engagé une effective guerre mondiale dont on n'évalue pas encore les dégâts humains. La focalisation meurtrière déclarée à tous les vents sur un ou deux responsables ou sur une organisation est une manigance désuète car on ne veut pas admettre que le Hamas n'est pas un électron libre et qu'il n'est que le représentant de tout un peuple. |