Les élections sont passées dans un calme plus que rassurant. Du dépouillement et des bureaux de vote le premier constat est d'abord la manifestation de la hauteur de la maturité politique des Algériens. Par les chiffres, votants et non-votants ont démontré cette maturité et les uns comme les autres ont prouvé que l'importance du moment est à l'essentiel.

En attendant l'annonce des résultats officiels par le Conseil constitutionnel, les dépouillements des bulletins démontrent que le président de la République est réélu avec une large avance sur ses concurrents.

La réélection d'Abdelmadjid Tebboune est d'abord et avant tout un gage pour la paix sociale sans laquelle aucune sérénité ne pourrait être envisagée. Au cours de son premier mandat, l'homme a donné suffisamment de garanties pour que le pays sorte de la brume économique et politique qui obscurcissait son parcours vers un réel développement. Son engagement, sa franchise toujours dépouillée de l'enveloppe du lexique si cher aux politiciens à la tête des pouvoirs n'ont pas fait que des heureux.

Il est allé plus loin que tous ses prédécesseurs pour que les Algériens se satisfassent enfin de la droiture d'un homme ayant le courage de s'attaquer frontalement aux vrais tabous. Sa particularité est qu'il ne s'est pas embarrassé de l'arme des allusions pour assumer ses responsabilités et il s'est éloigné des non-dits pour s'affirmer. Non seulement de gros récifs financiers ont été dynamités parce que érigés dans la totale irrégularité, mais l'essentiel a été le juste retour d'une saine normalité dans l'activité économique. Tebboune a eu le mérite de dénuder le baronnage politique et financier. Il ne s'est jamais éloigné des réalités algériennes tenantes convaincu que se calfeutrer dans la virtualité des actions politiques n'était pas dans la grande attente populaire.

Le président de la République a compris que la première préoccupation du peuple n'avait cure des discours et qu'elle résidait dans l'essentiel.