Nassima Saïfi, tu viens de décrocher, ce samedi 31 août, la médaille d'or à l'épreuve du lancer de disque aux Jeux paralympiques de Paris, avec un jet de 33,55 m. Ton magnifique exploit (comme la performance du sprinteur Skander Athmani qui a remporté la finale du 100 m, dans la même joute parisienne et des autres médaillés paralympiques) est digne d'éloges à plus d'un titre.

D'abord en tant que sportive mais également en tant qu'être humain, car pour parvenir à un tel succès et atteindre un tel niveau, tu a dû certainement mener deux combats simultanément: en premier lieu contre toi-même, en décidant de prendre ton destin en main, faire le choix de la vie et de la confiance en l'avenir, plutôt que celui du renoncement et de l'apitoiement sur ton sort, puis face au regard des autres qui a pu parfois être blessant ou dévalorisant à ton égard.

Les gens dits « normaux » n'imaginent pas toujours l'ampleur des efforts, la force de caractère exceptionnelle, la grande détermination que doit déployer un homme ou une femme en situation de handicap, pour simplement vivre à peu près normalement, ou, dans le meilleur des cas, poursuivre des études, exercer un métier ou atteindre parfois les sommets de la gloire comme tu viens de le réussir magistralement, Nassima.

Faire de sa faiblesse une force, se relever après avoir mis un genou à terre et aller jusqu'au bout de ses rêves et ses limites est un challenge qui mérite le respect. Ta remontée vers la lumière, après l'épreuve du doute et de la nuit, ton chemin de résilience sont une belle leçon de courage et de persévérance et un message d'espoir adressé aussi bien à toi-même qu'à nous, tes compatriotes (handicapés ou non). Merci du fond du cœur !