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Comment l'entité sioniste a fini par accepter des « pauses
humanitaires » à Ghaza, pour distribuer les vaccins
contre la polio ? Suite à la confirmation d'un premier cas de
polio sur un bébé de 10 mois, à Deir al-Balah, ainsi
que la détection du poliovirus dans des échantillons d'eaux usées, collectés
fin- juin, à Khan Younès et Deir al-Balah, accompagnés de nombreux appels en faveur d'une trêve
humanitaire à Ghaza pour administrer le vaccin oral à
640.000 enfants, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, jeudi 29
août, que les autorités israéliennes ont accepté une série de « pauses
humanitaires » de trois journées chacune dans le centre, le sud et le nord de Ghaza pour permettre de lancer dimanche 1er septembre, la
campagne de vaccination des enfants contre la polio, sous le contrôle des
forces de défense israéliennes.
Le Premier ministre de l'entité sioniste, Benjamin Netanyahu, a tenu, quand même, à préciser qu'il ne s'agissait pas d'un « cessez-le-feu pour vacciner contre la polio mais de la mise à disposition de certains lieux » dans la bande de Ghaza. En quelque sorte, il s'agit d'un espace humanitaire entouré de zones de guerre. D'où les inquiétudes à propos des risques de violation de ces pauses humanitaires limitées, dans le temps, (trois jours, de 6h à 15h) et l'espace (la campagne se déplace à chaque fois dans différentes zones). Notons que plus de 280 travailleurs humanitaires ont été tués par l'armée sioniste à Ghaza, depuis le début du conflit en octobre, et tous ceux qui ont appelé à cette trêve humanitaire ont insisté pour assurer « la sécurité de chacun des 2180 vaccinateurs », notamment après les tirs de l'armée israélienne, à deux reprises, cette dernière semaine, ciblant des véhicules d'aide, causant la mort d'au moins une personne. Des responsables de l'ONU multiplient les appels en direction de l'armée israélienne à « respecter » les pauses humanitaires négociées, pour permettre les vaccinations des enfants. Le gouvernement israélien s'est toujours opposé, d'une manière catégorique, à un cessez-le-feu à Ghaza, et les trêves appliquées, depuis octobre, ont été marquées par des attaques meurtrières, y compris contre les personnels engagés dans des missions humanitaires, sans émouvoir, outre mesure, les responsables israéliens, qui se trouvent entièrement absorbés dans une logique guerrière jusqu'au-boutiste qui a tué leurs propres citoyens, détenus par le Hamas, (tombés sous les tirs de leur propre armée). Comment peut-on alors faire confiance à l'armée israélienne pour garantir la sécurité des vaccinateurs ? D'ailleurs, Israël a accepté ces pauses humanitaires non pas par une quelconque bienveillance envers les enfants palestiniens, qu'on n'a pas cessé de massacrer en masse, depuis octobre 2023. Mais parce qu'on craint que la contagion au poliovirus n'atteigne les enfants israéliens, qui ne sont pas à l'abri préviennent les spécialistes, et que si jamais une telle conséquence venait à se confirmer, Netanyahu et son gouvernement signeront, une bonne fois pour toutes, leur mort politique. |
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