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Destination Algérie, dites-vous ?

par El-Houari Dilmi

Cette année, les Algériens ont été nombreux à rentrer au bled , à l'occasion de la période estivale. Mais que cela peut-il apporter au pays ? Le tourisme a-t-il un avenir en Algérie, un pays que l'on dit le plus beau au monde ? Il n'est quand même pas normal que quelques jours de vacances dans son propre pays coûtent plus cher qu'un voyage à l'étranger. Sans parler de la qualité des prestations et les tarifs rédhibitoires, c'est la grande pagaille sur nos stations balnéaires. Sur les réseaux sociaux, des internautes témoignent que les Algériens peuvent passer des moments pénibles alors qu'ils sont censés être en vacances. L'on se souvient encore de cette Algérienne expatriée, qui avait déclaré qu'avec 5.000 euros, «on passe des vacances magnifiques en Algérie». Sauf que la bonne dame a omis de préciser la somme en monnaie locale, soit près de 120 millions de centimes ! «Les tarifs appliqués à Honolulu à Hawaï sont beaucoup moins onéreux qu'en Algérie», ricane un internaute dézédien.

Il faut le dire, le tourisme, destiné aux nationaux, est sous-développé. Des touristes étrangers, venus de nombreux pays, viennent visiter l'Algérie. Si certains voient en cela un bon retour d'investissement après les efforts consentis pour développer le secteur du tourisme, pour d'autres, c'est l'influence de certains youtubeurs étrangers qui a fait dans la promotion intelligente de la destination Algérie, qui explique cet afflux de touristes étrangers. Ce qui n'est pas faux. De plus en plus de youtubeurs et d'influenceurs étrangers s'intéressent au tourisme en Algérie, évoquant aussi bien ses différents climats, l'étendue du pays, sa gastronomie et l'histoire que raconte chacune de ses régions. Le tempérament méditerranéen de l'Algérien, chaleureux de nature, subjugue également le touriste étranger. Que reste-t-il alors à faire pour hisser le secteur du tourisme au rang de producteur de richesse nationale? En Algérie, il n'y a pas que la mer. Quid de l'apport des représentations diplomatiques et consulaires à l'étranger, dans le nouveau Plan de promotion de la «destination Algérie» ?