Contre l'autodestruction, le remède efficace est la prévention. En feu et dans une fournaise en ce moment, la Grèce en perdant ses poèmes bucoliques est aux prises avec un des plus désastreux drames du 21ème siècle. Faute de n'avoir pas pu prendre les devants, Athènes et les Athéniens sont rôtis par la fantasmagorie des incendies du nouveau temps. L'homme et la prévention reviennent au premier plan des causes de la catastrophe grecque qui par fuite en avant est dite biblique.

Les divinités et les cieux n'y sont pour rien, quand jeté par nonchalance, un mégot de cigarette provoque un cataclysme. 90 pourcent des incendies sont les faits des humains. Volontaire ou involontaire la pyromanie est une caractéristique du suicide délibéré. Elle est crime et euthanasie en même temps.

Les Algériens n'échappent pas aux impondérables dramatiques des démissions des esprits et du laisser-aller réfractaire. Ce qui se passe actuellement dans plusieurs régions de la Kabylie en est un signe évident. L'inconscience de l'homme et la légèreté de son comportement ont été prouvées. La bonne éducation et la sagesse ont manqué pour que la prévention infiniment accessible soit la grande absente d'un registre d'une simplicité mordante.

L'Etat aura beau se démener pour parer à un risque touchant le monde entier, il ne fera que remplir un bidon troué si la force de la conscience citoyenne n'est pas présente. Il aura beau se prémunir avec des escadrilles de canadairs contre le feu, ses efforts s'avéreront caducs si la lutte n'est pas d'abord menée contre la sécheresse et l'aridité des esprits. Comme pour tout le grand et large éventail des faits et gestes qui régissent l'existence nationale, la bataille est à mener à niveau.

Sans doute serait-il bien indiqué d'entamer ce vital parcours dans les classes des écoles. Redonner sa docilité à la nature dans ce siècle où elle a décidé de tempêter recommande de la familiariser avec la génération montante avec ce qu'elle a de plus beau.