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A quoi sert le bac ?
par El-Houari Dilmi
Si
certaines universités du pays sortent du lot et font un travail remarquable,
permettant de former une base solide de compétences nationales de haut niveau,
grâce surtout à la démocratisation de l'enseignement et sa gratuité, beaucoup
de chemin reste à faire pour faire hisser le niveau de tout le système de
formation et d'enseignement supérieurs afin de former des élites aux standards
internationaux. Tout le développement du pays en dépend.
Mais que
peut valoir aujourd'hui un diplôme comme le baccalauréat quand le niveau
général des élèves n'est pas à la mesure des cadres que l'Algérie de demain
veut former. Vérité de La Palice, le niveau général des élèves ne cesse de
dégringoler. Le recours excessif aux cours de soutien est là pour prouver que
les parents ne font pas suffisamment confiance aux écoles de l'enseignement
public. L'autre preuve est celle du taux d'échec dès la première année
universitaire qui démontre bien que les élèves ne sont pas bien préparés pour
entamer des études supérieures. Des fournées entières
d'universitaires arrivent chaque année sur le marché de l'emploi, sans vraiment
trouver des débouchés correspondant à leurs profils de formation peu adaptés
aux besoins de l'économie. Si l'intelligence artificielle et la transformation
numérique sont au cœur de la stratégie du futur, la formation du cadre de
demain ne peut pas se faire sans se mettre au diapason de ce qui se fait de mieux
dans le monde. Des enseignants de rang magistral n'ont jamais publié de travaux
dans des revues scientifiques internationales connues et reconnues. Mis en
place par le ministère de l'Enseignement supérieur, il y a quelques années
déjà, quid des outils de détection de plagiat dans les thèses de doctorat en
Algérie ? Combien d'établissements universitaires utilisent réellement des
logiciels et autres outils informatiques conçus dans le but de déceler le
plagiat ? Sans savoir où en est l'arrêté du 28 juillet 2016 du MESRS au sujet
des cycles de formation pour contrer le plagiat, destinés aux étudiants et aux
chercheurs des universités, personne ne sait combien de cas de plagiat sont
détectés chaque année.
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